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Cercle Jean Bastien-Thiry

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Chère Hélène,


Au cours de la cérémonie du 12 Mars 2000, jour du 37ème anniversaire de la mort du colonel Jean Bastien-Thiry, vous m’avez donné l’occasion d’apporter mon témoignage sur les pénibles et douloureux moments que j’ai vécus avec votre père à la prison de la santé .

C’est au nom de tous mes camarades que je vous adresse ces quelques lignes.

Dès l’annonce de son exécution, une flamme a jailli dans tous les cœurs des défenseurs de l’Algérie Française.

Trente huit ans après, tout ce qui touche à l’Algérie est en nous comme une brûlure et une blessure ineffaçable, le moindre souffle suffit à ranimer les braises de la mémoire et à raviver la flamme du souvenir.

Je voudrais que vous sachiez, que d ‘année en année et pendant toute la période où nous étions
détenus, tous les prisonniers de l’Ile de Ré assistaient à une messe de recueillement dite par le curé de Saint Martin, afin d’honorer tous nos camarades fusillés, assassinés, disparus, harkis
abandonnés par la France
.

Nous sommes tous debout pour la réhabilitation et le rétablissement de la vérité historique.

JAMAIS NOUS NE LES OUBLIERONS

Armand Belvisi

Délégué Adimad Sud pour l’île de France

Prison St Martin de Ré Intérieur de la Chapelle Intérieur de prison
Décors : Philippe Castille
Reportage photos : Armand Belvisi

belarm@noos.fr

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Le webmaster se doit d’aider ceux qui comme nous luttent depuis trop longtemps et s’accrochent désespérément à ce brin d’espoir qui nous mènera bientôt ensemble au bout du tunnel.

Ci-dessous un extrait du message de Belvisi et la préface de son livre qui devrait paraître très bientôt nous l’espérons.

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Pour mon livre je t'envoie la préface, la note aux lecteurs et le résumé. Il va paraître sur Internet, dès que j'aurai la date et le site, je te ferai parvenir tous les renseignements nécessaires pour l'obtenir.

MERCI de bien vouloir le mettre sur ton site, c'est un document historique.

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PREFACE:

Hélène Bastien-Thiry


Armand Belvisi fut un camarade de combat de mon père, Jean
Bastien-Thiry
. Ils ont partagé la même lutte pour défendre les engagements
pris solennellement par le pouvoir politique français en 1958 :

l’Algérie resterait française, la métropole n’abandonnerait pas sa province d ‘Algérie
à la rébellion indépendantiste, ceux qui avaient mis leur confiance en la
France ne seraient pas trahis.

La rupture savamment graduée de ces serments, la brutale répression
en Algérie, le conditionnement de l’opinion publique métropolitaine
révoltèrent de nombreux français. Certains, comme Belvisi ou Bastien-Thiry,
ont choisi de se lancer dans l’ultime combat pour sauver les populations
francophiles d’Algérie : la « neutralisation » du chef de l’Etat, responsable à
leurs yeux de cette politique d ‘abandon et de parjure.

Jean Bastien-Thiry explique parfaitement dans sa déclaration du 2
février 1963*, faite pendant son procès, les raisons de cet engagement. Ses
accusations envers le chef de l’Etat furent si accablantes qu’elles ne lui
furent pas pardonnées : de Gaulle lui refusa sa grâce.

Emprisonné comme lui à la Santé, Armand Belvisi a accompagné Jean
Bastien-Thiry
jusqu’au 4 mars 1963, une semaine avant son exécution .

La fidélité de son amitié pour ‘’ Germain’’ ou ‘’ Didier ‘’ ne fait aucun doute, elle
transparaît dans ce livre qui lève un voile sur une page bien méconnue de
l’Histoire de France.

Hélène Bastien-Thiry

Déclaration du Colonel Jean Bastien-Thiry
Cercle Jean Bastien-Thiry
BP 70
78170 La Celle St Cloud
Email : basthiry@aol.com

NOTE AUX LECTEURS

Voilà déjà 40 ans que ces évènements se sont déroulés.
Des difficultés et de basses manœuvres ont empêché ce livre de poursuivre
sa vocation d’information historique.
Expliquer les raisons de notre révolte, de notre échec et de justifier l’attitude
des HOMMES D’HONNEUR qui se sont engagés.
La souveraineté dans certaines provinces françaises est d’actualité aujourd’hui.
Les évènements et demain l’HISTOIRE nous donneront singulièrement raison.
Voilà ce que dit la :

CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

Article premier
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine,
de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

TITRE PREMIER

De la souveraineté
Article 2
La langue de la République est le français.
L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L’hymne national est la « Marseillaise »
La devise de la République est « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ».
Son principe est : gouvernement du PEUPLE, par le PEUPLE et pour le PEUPLE.

TITRE II
Le Président de la République
Article 5
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son
arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat.
Il est le GARANT de l’indépendance nationale, de l’INTEGRITE DU TERRITOIRE.

NOTRE SEUL BUT, GARDER A LA FRANCE
NOTRE PROVINCE D’ALGERIE

Voilà ce que disait le Père de la Nation :
Il faut savoir ce que l’on veut,
Quand on le sait,
Il faut avoir le courage de le dire,
Quand on le dit,
Il faut avoir le courage de le faire.
Georges Clémenceau.

Je dédie ce livre à tous mes camarades de combat, fusillés, assassinés, disparus, à tous mes
compatriotes, sans oublier nos fidèles Harkis torturés, morts pour avoir cru en la parole de la France.


Merci à Tous
A.Belvisi

Un rappel pour nos amis morts et ex-détenus pour l’Algérie – Française

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Par Le Général CHALLE
P.256/257/258 - de son livre : NOTRE REVOLTE

On se rappelle le bikbachi Nasser célébrant sur les ondes les victoires égyptiennes du Sinaï et de Port-Saïd alors que ses troupes avaient été copieusement battues. Le plus beau de l’histoire est qu’une partie du monde croit à ces victoires fantômes.

Cet exemple typique ajouté à celui de l’Algérie et à bien d’autres, nous enseigne, d’abord qu’une victoire militaire n’a de valeur que si elle est accompagnée du succès politique (ce que les militaires savaient, hélas, depuis longtemps, malgré ce qu’on leur a fait dire), ensuite qu’il ne suffit pas de détenir la vérité (du moment, bien sur) mais qu’il faut clamer plus fort que l’adversaire, si l’on ne veut pas que le mensonge prédomine et finalement annule les succès remportés.

Il est probable que l’affaire algérienne sera notée dans l’Histoire comme un exemple majeur du mensonge et de la méthode du rideau de fumée, portés au comble de l’art.

On sait maintenant que de Gaulle voulait à tout prix brader l’Algérie pour arriver aux splendides résultats que l’on voit aujourd’hui.(octobre 2001)

Porté au pouvoir par une révolte en faveur de l’Algérie Française, il semble épouser d’abord les idées de ceux qui l’on mis sur le pavois. Et il pousse les mêmes clameurs :
«L’Algérie restera Française» «dix millions de Français à part entière» «La France de Dunkerque à Tamanrasset».
J’en passe. Tous les Français savent cela par cœur.
ET IL DONNE LES ORDRES EN CONSEQUENCE. Puis par un decrescendo habile, il passe à l’Algérie algérienne, puis à l’indépendance.

Pendant ce temps, l’opinion publique est conditionnée par une propagande bien faite. Et l’on assiste au spectacle effarant de majorités considérables de citoyens approuvant par referendums périodiques et bien dosés les variations savantes du pouvoir. Ces citoyens finissant par approuver l’Indépendance avec presque le même pourcentage qui avait proclamé l’Algérie française.
Dans le même temps l’armée RECEVAIT TOUJOURS LES MEMES ORDRES.
Apres quoi, on fait constater que cette armée n’est plus en accord avec la nation, ce qui est impensable, et on la démolit allègrement au cri de « DISCIPLINE ».

L’énorme imposture a réussi.

Ceux qui écœurés ont dit non et tenté de tenir la parole donnée, sont jetés en prison. On se garde bien d’exécuter les plus connus, afin de ne pas trop faire crier et on fusille quelques jeunes. Ce qui accentue la distorsion.

Et le peuple souverain applaudit à toute cette démolition, à tous ces abandons, à sa propre servitude.

Tout cela est remarquablement joué. C’est de l’Art !…Sans plus…. Mais il faut bien avouer que les recettes de cuisine de Machiavel pour petits princes de la Renaissance ont été supérieurement mijotées.

Ceux qui, Français et étrangers, admirent ces pantalonnades ne sont vraiment pas dégoûtés !!

Mais maintenant ?

Au temps des bateleurs, que deviendra la France dans ce gâchis ?

La rouerie, l’intelligence de la riposte, l’intransigeance foncière de de Gaulle, sa vue rétrograde des grands courants mondiaux, nous amèneront-elles à l’anarchie, ou au communisme démodé, ou à la soumission aux USA ?

Espérons seulement que l’étape gâchée, la construction de l’Europe et de l’Eurafrique sera encore possible après son règne.

Car ce palier est raisonnable et nécessaire avant des unions plus importantes.
Le sauter rendrait la formation des Etats-Unis d’Occident difficile et peut être impossible…pour ce siècle.

Prison de Tulle, Janvier 1963

LES DÉFENSEURS DE L'ALGÉRIE FRANCAISE

Nous avons choisi l'HONNEUR et la FIDÉLITÉ

JAMAIS NOUS NE LES OUBLIERONS

LES GAULLISTES ET LES TRAITRES, LA TRAHISON ET LE PARJURE
JAMAIS NOUS LEUR PARDONNERONS

POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES NOUS VOULONS
LA RÉHABILITATION SANS CONDITION

Ils sont MORTS pour la FRANCE
JAMAIS NOUS NE LES OUBLIERONS


Commandants BAZIN - CASATI - NIAUX-

Capitaine LE PIVAIN

Lieutenant GAVALDA

Sergent DOVECAR

Claude PIEGTS

Charles DAUDET

Jean de BREM

Jean LucBIBERSON

AlainMOUSON

NOTRE COMBAT CONTINUE

armand belvisi
Délégué Adimad Sud de l'Ile de France



belarm@noos.fr

TÉMOIGNAGE D'ARMAND BELVISI,
BOURG-LA-RE1NE, 12 MARS 2OOO

J’ai eu le privilège et l'honneur de servir sous les ordres du colonel Bastien-Thiry pendant près de deux ans, pour le combat de l'Algérie Française. Nous nous sommes retrouvés à la Santé au quartier de haute surveillance, il occupait la cellule 3/59 et moi celte d'à côté, la 3/61.
Avant son procès, un dimanche après-midi, il est passé me voir, pour me lire la déclaration qu'il avait préparée. Au fond de moi-même, je me suis dit que ce réquisitoire ne servira pas sa défense. Je lui ai donné mon sentiment, RIEN ni PERSONNE ne lui aurait fait changer sa décision. Cela faisait partie de sa ligne de conduite.

Dès le 28 janvier, date d'ouverture du procès, il passait me voir tous les matins, je le revois encore avec sa capote bleue, de l'Armée de l'Air, ses galons de Colonel, et une seule décoration, le Titre de Chevalier de ta Légion d'Honneur.

Le lundi 4 mars au matin, nous avons bu un café ensemble, je le voyais pour la dernière fois. Le lendemain, soit le 5 mars, le Directeur de la prison m'a demandé d'assister à l'enlèvement de ses affaires dans sa cellule.

Le 11 mars, aux environs de 5 heures du matin, je suis réveillé par un puissant orage, un vent violent s'abattit sur la prison, faisant tomber le cadre de la cheminée de la cuisine. Je me suis levé pour faire un café, machinalement j'ai mis ma radio en route et là, un «flash d'information».

Aussitôt par un système intérieur, j'alerte les cellules voisines, et en quelques minutes, toute la prison est informée. De la 6e Division, occupée par les Généraux, nous parvient un message : «Aucune activité, silence absolu, refus de repas, promenade, parloir, cantine, avocat, convocations, tribunaux, pendant 24 heures »

J'ai voulu par ces quelques lignes vous témoigner ma plus grande gratitude et vous remercier tous, de venir si nombreux tous les ans vous recueillir sur sa tombe. Je voudrais également remercier tous les jeunes ici présents, afin qu'ils transmettent à leur tour la flamme du Souvenir.

N'OUBLIEZ JAMAIS!

ARMAND BELVISI

Le colonel Bastien-Thiry a vu l'Algérie comme un blessé gisant en bordure de la piste.

Il a entendu les cris d'appel et les prières des agonisants.

Il n'a pas toléré que l’on abandonne les blessés.

Il se souvenait du garçon de seize ans qu'il avait brancardé sous les bombardements, son corps était déchiqueté, et ce garçon était mort. C'était à Lunéville en septembre 1944.

Comme le Bon Samaritain, il s'est penché sur celui qui perdait l'espérance! Ce blessé n'avait plus de biens, sa famille était divisée et déchirée, et il n'avait plus de pays.

Alors, mon Colonel, vous vous êtes levé et de votre corps vous avez voulu faire un rempart « Le scout est fait pour servir et sauver son prochain ».

Car il ne s'agissait pas seulement de l'Algérie, il s'agissait de la France! de l'honneur de la France!

Résonne encore votre voix, mon Colonel, grave et solennelle. Vous saviez ce qu'était un serment, une main tendue sur un étendard, un salut devant les trois couleurs de la France, une promesse devant des yeux embués de larmes.

Une parole donnée ne se reprend pas… c'est une question d'honneur. Et il s'agissait de l'honneur de l'Armée et de la France, du sort des Harkis et des Pieds-Noirs.

Armand BELVISI

 
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