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Le cas de Melle MARINETTE B.

Recueilli P.281 – 282 - 283 du Tome 1 du livre «l’Agonie d’Oran»de Geneviève de TERNANT
(éditions J.Gandini – Calvisson)

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2. Le cas de Melle MARINETTE B.

L'important quotidien marseillais : «Le Méridional du 4 novembre a publié ce qui suit :

«Terrible confession d'une jeune infirmière lyonnaise volontaire pour la coopération franco-algérienne :

«Je mets en garde les femmes et les jeunes filles de France contre ce qui les attend en Algérie !

C'est une jeune infirmière lyonnaise, pas du tout douée pour l'aventure, mais animée de beaux sentiments humains qui est venue hier, nous conter son calvaire, plus exactement son martyre.

Alors qu'elle poursuivait à Genève, des études de psychiatrie, Melle Marinette B. 23 ans, voulait, selon sa propre confession «tout connaître, découvrir tous les problèmes».

«Ainsi, j'ai assisté à Genève, poursuit-elle à une réunion de l'Amicale des Algériens. De
jeunes Musulmans adressaient de pressants appels aux infirmières, institutrices, jardinières d'enfants, etc... «Venez en Algérie, suppliaient-ils, pour arracher à la mort des enfants, des vieillards».

«Pupille de l'assistance publique, je suis restée sensible aux maux des autres, surtout en ce qui concerne les enfants que j'adore. Aussi ai-je voulu servir.

«Voici 4 mois, après avoir accompli des formalités auprès du Consulat algérien à Genève, j'étais engagée comme infirmière dans un dispensaire de Philippeville. Après avoir fait un stage dans cet établissement, je devais être appelée à diriger un orphelinat».

Melle Marinette B. est arrivée à bord du «Commandant-Quéré». Sa première visite a été pour notre journal, sa première phrase prononcée au bas de la passerelle : «Je suis une miraculée».

LES JEUNES FILLES AUSI SONT DÉCLARÉES «BIEN VACANTS»

C'est en présence d'un commandant en retraite, officier de la Légion d'Honneur, que la jeune infirmière lyonnaise m'a parlé de son martyre et de sa miraculeuse évasion.

«Deux jours après mon arrivée à Philippeville, je me suis rendu compte que l'on attendait de moi autre chose que des soins à donner aux enfants ou aux grabataires.

«Un premier Algérien m'a fait comprendre que le rôle que je devrais jouer n'avait aucun rapport avec celui en général dévolu à une infirmière.

«Après l'un, ce fut l'autre : dix, vingt individus ne songeaient qu'à me ... protéger. Je me suis adressée à la police algérienne. Là, même réponse. Je n'ai trouvé que des protecteurs.

«J'ai fini par me rendre à Constantine où je parvenais à me faire embaucher comme vendeuse dans un Monoprix. Pendant les heures de service tout allait pour le mieux, mais, hélas ! Je devais rejoindre ma chambre. Dans la rue, même en plein jour, j'étais constamment assaillie, entraînée par plusieurs individus me jetant (c'est le mot) dans une voiture sous l'œil complice des policiers.

«Je vous laisse le soin de deviner le reste. «Je voulais aller au consulat de France, mais qu'aurait-on fait ? J'étais surveillée, constamment filée par des individus... spécialistes de certains «voyages organisés» pour les Françaises qui, dans le Sud, sont livrées aux tribus nomades et aux Djounouds. Neuf sur dix – je puis le jurer - sont devenues folles.

«Un Algérien «cultivé» auquel je me plaignais, a eu cette réponse grotesque mais vraie hélas ! «Les jeunes filles et femmes seules françaises sont aussi des biens vacants !».

ENFIN UN MIRACLE


C'est un capitaine de réserve qui était client dans le magasin où j'étais employée qui m'a sauvée, qui m'a arrachée à la folie et sans aucun doute à la mort. J'ai pu m'évader grâce à lui et placée sous la protection de l'Armée Française, j'ai recouvré la liberté.«Mon terrible cauchemar est enfin terminé ».

Mais je pense aux jeunes femmes de France qui se laisseraient prendre aux mensonges appels de l'Amicale des Algériens en France et en Suisse.

«Je leur dis : attention ! Toutes les promesses sont fallacieuses; là-bas on recherche surtout de jeunes Européennes pour créer partout d'infectes maisons de plaisir.

«Je vous supplie, Monsieur, de crier ces vérités, de dire à toute la presse française de mettre en garde les jeunes femmes de France contre ce qui attend à 800 kilomètres de Marseille les infirmières, jardinières d'enfants, monitrices, etc...
«Je supplie tous les Français de mettre en garde toutes celles qui par sympathie ou par pitié sont volontaires pour l'Algérie.
«Je vous supplie de crier la vérité : d'écrire qu'une jeune fille infirmière lyonnaise animée par la foi, avide de remplir une belle mission, revient physiquement et moralement anéantie».


 
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