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Relevé dans l'annexe IV du livre du Général Challe:
"Notre Révolte"

Il écrit page 421, : QUELQUES EXTRAITS…
A FAIRE LIRE  PAR CEUX
QUI ONT VOTÉ « OUI » !

TÉMOIGNAGES SUR LA SITUATION DES FRANÇAIS MUSULMANS
ET DE LEURS FAMILLES – PRINCIPALEMENT MILITAIRES HARKIS

ENGAGÉS DANS L’ARMÉE FRANCAISE – 

 Paris, le 18 octobre 1962

Pour de strictes raisons de sécurité nous n’avons porté que les initiales des personne qui nous ont remis leur témoignage.
………………
Je vous confirme les termes de notre conversation téléphonique du jeudi 20 septembre 1962 concernant le sort des anciens supplétifs de Maillots (Grande Kabylie) restés au pays.

-MEBARKI Amar, enlevé à Sahridji début avril a été émasculé et dépecé vif en compagnie de

-ZERKAK Amar.

-MEZIANE Daou Ameziane, 63 ans environ, ancien harki, garde champêtre d’Ouled Brahim, arrêté une première fois, relâché puis repris et exécuté en août après « jugement »

-ZAIDI Tahar, sergent, ancien combattant des campagnes d’Italie, de France, d’Allemagne, engagé dans la force locale, a subi le même sort.

-MEROUANE Amar, 43 ans environ, père de famille nombreuse d’Iril Hammad, se serait suicidé.

-MOUALID, dit Soualah Arab, sergent-chef, a déserté avec armes et bagages vers le 8 avril. Servirait d’indicateur à l’ALN.
Le 20 juillet le moghzen de la S.A.S. de Cheurfa a été arrêté, interné dans les anciens locaux de la SAS. Au mois d’août ces locaux servaient journellement de lieu de torture et d’exécution.

Le 8 octobre ce même correspondant nous donnait sur la même région les précisions suivantes :
MEZIANE Daou a été tué à coups de bâtons dans la cave de l’ancien Dar el Askri de Maillot à dix mètres du 22eme B.C.A.
Le sergent-chef MOUALID dit Soualah Arab, qui avait déserté, a été tué.
Le sergent-chef BOUCHRIT Slimane ben Kaci, qui avait également déserté, a été promené dans la vallée de la Soummam, traîné à l’aide d’une corde fixée à un anneau lui traversant le nez. A été roué de coups, abreuvé d’eau salée puis abattu.

MEROUANE Amar ne s’est pas suicidé ; torturé par le FLN, il a été ramené chez lui pour qu’il indique où il cachait son argent. Sa maison à Maillot était à cent mètres du P.C. du 22eme B.C.A. il a ensuite été abattu à Chelirfa. C’est son neveu MEROUANE Amar ben Arezki qui s’est suicidé.  
MEROUANE Amar laisse une femme et neuf enfants de 2 à 14 ans. Certains militaires ont pu faire passer quelques subsides à sa fille. Ne pourrait-on intervenir pour sauver ces enfants ?
Les anciens harkis et chefs de village de la région de Beni Hamdoune(commune de Takerboutz, cinq kilomètres au nord-ouest de Tazmalt) ont eu les lèvres et le nez coupés avant d’être exhibés dans les douars voisins.
A Iril n’Zerouine seraient détenus plusieurs dizaines de harkis. Il y a des charniers à ciel ouvert sur la route d’Aumale.

Temoignage harki Z…Mohamed (refugié en Métropole) :
Le lieutenant BOUMEDIENNE Mouloud (A.L.N.) a fait egorger trois de mes camarades :
-OUSSEL Ali,  
-DAHMANE Mohamed,
-AMAR Ouaroum.
Six autres de mes camarades ont été attachés arrosés d’essence et brûlés vif en plein centre de Tizi-Ouzou. J’ai été caché dans un hôtel tenu par une européenne. C’est elle qui m’a aidé à me sauver dans la nuit et j’ai rejoint l’armée.
Des européens ont voulu nous protéger et nous cacher, mais eux-mêmes ont été menaces de mort si pareille chose se produisait.
Situation de militaires ou harkis de la région de Palestro en juillet 1962 :
-SEBIH Ahmed ben Menouar, mokadem à la S.A.S. de Maalla-el-Isseri, valeur militaire, deux citations, assassiné à El-Isseri (Grande Kabylie)
-AYACHE Abderhamane ben Hamed, sergent au commando du 2eme bataillon du 1er R.I.M.A., valeur militaire, assassiné au cours du mois de juillet à Boukouchene, commune d’El Isseri.
-OUCHEFFOUNE Mohamed ben M’ahmed, sergent-chef au commando du 2eme bataillon du 1er R.I.M.A., valeur militaire, assassiné au cours du mois de juillet à Soul es Sebt, commune de Bouderbala.
-AYACHE Ali ben Ahmed, harki au commando du 2eme bataillon du R.I.M.A., valeur militaire, assassiné au cours du mois de juillet à Guerrouma.
-AYACHE Ali ben Mohamed, harki au commando du 2eme bataillon du 1er R.I.M.A., valeur militaire, assassiné au cours du mois de juillet à Guerrouma.
-BOUCHRIT Ahmed, harki au commando du 2eme bataillon du 1er R.I.M.A., valeur militaire, assassiné au cours du mois de juillet à Guerrouna.
-AISSAOUI Abdelhatif ben Ahmed, moghzani à la S.A.S. de Gerrouma, valeur militaire, assassiné au cours du mois de juillet à Guerrouma.

Témoignage  de B…Tahar employé à la D.R.S. de Palestro :
« Les rebelles en armes et tenues nous recherchaient et nous emprisonnaient apres nous avoir pris nos économies et nos biens et avoir fait subir les pires outrages à nos femmes et nos filles.
Deux de mes camarades le sergent harki  
-DOUGUANE Abderhamane et le moghzani
-DOUGUANE  Allal, ont eu le nez transpercé par un fil de fer au bout duquel était suspendu un poids de deux ou trois kilos. Ils ont été dévêtus et placés dans une salle en plein centre du village. Les rebelles faisaient payer l’entrée 500 francs à tous ceux qui voulaient les voir et leur administrer quelques coups de canne. Des centaines de personnes se sont livrées à ce jeu et en particulier des femmes.
Mes deux camarades n’ont pas pu tenir longtemps. Ils sont morts au bout de cinq à six heures de ce traitement mais les gens venaient tout de même les voir et les battaient même morts.
Ma femme et mes trois enfants(garçons de 18, 15, et 13 ans)sont entre leurs mains et je ne sais ce qu’ils sont devenus.
J’ai vu trois de mes camarades égorgés au camp 640 tout près de Paledtro. Une vingtaine d’autres, tous anciens harkis ou moghzanis emmenés à Tablat et exécutés.
J’ai vu un ancien harki tout nu attaché au centre du village avec du fil de fer. Il est mort après deux jours de grandes souffrances. »

Témoignage de K…Saad, moghzani durant deux ans à la S.A.S. de Laperrine, puis durant quatre ans à la G.M.S. 53 de Derville :
Nous étions restes une dizaine de supplétifs au village d’Ain-Bouzid. Les rebelle sont venus, nous ont pris et emmenés au commandant Moktar. Celui-ci nous a pris tout notre argent, jugé et condamnés à mort.
Huit de mes camarades ont été pendus ou égorgés. Ils ont remis notre exécution, la mienne et celle d’un camarade pour le soir. Mais vers 16heures, il y a eu un accrochage aux environs du village. Nous avons profité de l’affolement pour nous sauver. Mon camarade moins rapide a été tué par balle. J’ai été poursuivi, mais j’ai été vu par des militaires français et récupéré. J’ai rejoint avec eux la ferme Pozzo.
Avant l’exécution de mes camarades, les rebelles nous ont rasé la tête, la barbe et la moustache. Ils nous ont promenés dans le village de Palestro tandis que la population nous frappait et nous injuriait et que les femmes poussaient des « you-you ».
Pendant notre promenade, ils nous ont conduits devant la sous-préfecture et nous ont montré 55 harkis et moghzanis en nous déclarant qu’ils allaient subir le même sort.
Le lendemain, nous avons appris que nos 55 camarades avaient été exécutés. »

Extrait d’une lettre reçue par H… Rabah, réfugié en métropole, provenant du harki K…Mohamed qui se trouvait encore en Algérie – 7 septembre 1962 :
« Je suis ici avec le bataillon pour une quinzaine de jours. Mais bientôt on va venir en France.
Cher frère Rabah, ton frère Said il est venu avec les militaires de Beni-Amrane(Palestro) dans les camions pour aller à Rouïba pour se réfugier en France.
Au moment où ils sont arrivés à Ménerville, il y avait un barrage de contrôle de l’A.L.N.  
Ils l’ont fait descendre du camion et ils ont tiré sur lui. Il avait les deux jambes coupées, après ils l’ont emmenés à l’hôpital, il y est resté quelques jours, après ils l’ont tué encore.
Cher Rabah mes condoléances pour ton frère Said qui est mort, enfin le bon Dieu est grand.
Autre sujet, l’A.L.N. a piqué 350.000 francs pour ta mère. On attend toujours pour qu’elle va rentrer… »

Faits rapportés par une européenne arrivée d’Algérie fin Août 1962. Renseignements sur la région Aomar-Laperrine(Grande Kabylie) :
« Chouiha GENDPIZ, molkadem de la S.A.S. d’Aomar de 1956 à 1961, vingt-six ans de vie militaire, guerre d’Indochine, médaillé militaire, dix citations.
Pris par les rebelles en même temps qu’un vieux harki du 1/43eme R.A. BOURHIM Said, vers le 15 juillet.
Enfermés dans une mechta pendant quinze jours à Tazezout-Nezlioua. Le F.L.N. a torturé ensuite Bourhim et ils l’ont pendu devant lui. Pour éviter de subir le même sort qui devait être le sien deux jours après, Guendouz s’est pendu avec son ceinturon.
A laperrine, sept harkis du 9eme R.I.M.A. stationnés à Laperrine ont été égorgés sur la place publique. Ces harkis avaient eu le malheur d’avoir fait les dernières opérations contre le F.L.N. quelques jours après le cessez-le-feu lorsque le F.L.N. avait tenté le pillage du village Laperrine.
C’était grâce à eux et aux soldats du 9eme R.I.M.A. que la population européenne et musulmane de Laperrine n’était pas tombée aux mains des rebelles avant le 1er juillet. »

Témoignage de L…Abdelkader, moghzani durant cinq ans à la S.A.S. de Mechtras :
« au cessez-le-feu les rebelles nous ont mis en confiance. Ils nous ont fait déserter. J’ai moi-même déserté. Ils nous ont regroupés dans des camps, pris notre argent, nos armes, nos bijoux…Ils ont formé des camarades choisis parmi les plus jeunes et les plus courageux pour aller combattre l’O.A.S.
Apres le 1er juillet nous avons compris notre erreur. Nous avons manifesté notre mécontentement. Une vingtaine d’entre nous ont été exécutés immédiatement. La surveillance relâchée après plusieurs jours nous nous sommes révoltés. Une trentaine de harkis et de moghzanis ont été abattus, plusieurs évasions. Les autres je n’ai plus rien su d’eux pendant que j’étais sous la protection française. »

Témoignage A…Amar, militaire durant huit ans puis harki durant six ans, région de Dra el Mizan :
«  J’ai vu mon ami,
-HAMADANI Rabah(civil de sentiment pro-français) pendu par les rebelles en plein centre de Dra el Mizan.
-HAMDANI Slimane, harki, a été égorgé en plein centre de Talagueft.
-DAOUD Said ben Ali a été égorgé sur la place de Dra el Mizan devant toute la population réunie. Cette scène fut applaudie et accompagnée des « you-you » des femmes,  
-HADADI Slimane, harki, a été fusillé.
-HOUCINE Tahar, a été abattu d’une balle dans la tête en plein village.
Ils ont enlevé la femme de mon neveu le harki A…Rabah. D’après les déclarations de certaines personnes elle aurait été violée et gorgée après avoir servi de jouet pendant plusieurs jours(le corps n’a jamais été retrouvé). »

Témoignage M…Kaddour ben Abdellah, militaire puis sergent harki :
« J’ai vu à Penthièvre(département de Bône) plus de vingt-cinq harkis égorgés. Un harki a eu la tête coupée et exposée à l’entrée d’une cité. La consigne F.L.N. était de barbouiller de merde la tête de ce malheureux, consigne suivie par les enfants de tous ages et surtout les femmes. »

Situation à Tablat.

Origine B…Messaoud ben Rabah
, ex-harki au 12eme B.I. Tablat. Réfugié en métropole.
Le 28 juin Tablat vit partir les derniers militaires français (23emeR.A.) dont certains officiers n’avaient cessé d’affirmer aux  ex-supplétifs qu’ils n’avaient rien à craindre désormais.
Apres avoir reçu assurance qu’ils seraient tous engagés dans l’armée française, seuls cinq d’entre les supplétifs furent engagés, célibataires, l’armée ne prenant pas en charge les mariés.
Un lieutenant du 23eme R.A. ayant voulu aider les harkis à partir pour la France(il avait pris contact avec eux, leur demandant quels étaient ceux désirant rejoindre la métropole) fut muté par ses supérieurs.
Le 1er juillet au matin, les manifestants, encadrés par les éléments de l’A.L.N. encerclèrent la cité harki de Tablat. Ils jetèrent hors des maisons les familles de harkis. Cinquante à soixante harkis furent alors entravés et livrés à la vindicte de la foule, les femmes piétinèrent ces hommes, certaines enfonçant des tiges de fer dans le visage de ces malheureux. D’autre découpaient des morceaux de chair sur le corps des suppliciés et le leur mettaient dans la bouche. Puis le cortège traîna ses victimes à travers la ville. Enfin ils furent jetés dans les locaux de l’ex-2eme Bureau. Ils y restèrent quatre jours après avoir été ressortis quotidiennement pour des « promenades » en ville.
Enfin ils furent exécutés par l’A.L.N. aux fractions Zemmala et Beni-Jouglal.

B…
fournit la liste ci-dessous des harkis dont il se rappelle les noms et qui furent assassinés en cette occasion. Lui même perdit trois frères et sa mère. Il signale que le harki
-EMRI Amar fut assassiné en compagnie de son épouse et de ses deux enfants(5 et 2ans1/2)
Le juge de Paix européen de tablat fut témoin des « manifestations » mais n’intervint pas.
Les gendarmes firent une intervention auprès de l’A.L.N. mais furent éconduits.
Sur 70 harkis qui servaient à Tablat , B…affirme qu’il n’y a que 10 survivants :
 
5 engagés par le 23eme R.A., 5 actuellement au camp de X…

Témoignage harki B…Ahmed ben Slimane, harki pendant trois ans au 37eme B.C., 21ème compagnie, Guelma :
« le chef F.L.N. ZEMMOURI Salah, accompagné de quatre hommes, tous en tenue,  s’est présenté chez moi dans la nuit (le 1er août). Ils m’ont emmené ainsi que ma  femme. Nous avons été attachés et battus. Ils m’ont pris toutes mes économies.
Ma femme a subi les pires violences. Sous mes yeux elle a été violée par quatre hommes. Ma femme a vingt-neuf ans.
J’ai eu mon oncle paternel et deux cousins harkis égorgés par les rebelles le jour même de mon évasion.
Nous avons réussi ma femme et moi à nous sauver et nous nous sommes mis sous la protection de l’armée.

Récit fait par A…Mohamed ben Salah, harki depuis 1955 au 15/I R.I. de Guelma :
-ABBDALAH Amhed ben Ferhat, harki à la 2eme compagnie du 15/I
a été tué à  coups de battons et dépecé. Soixante-quatorze autres harki au total de la région de Guelma ont été assassinés  vers le 15 juillet.
-BOVITI Tahar ayant eu quatre fils harkis au 15/I a été supplicié(deux  jambes et deux bras coupés vers le 12 juillet).
Le colonel du borj de Guelma avait interdiction de sortir troupes et véhicules pour aller sauver les familles menacées.

Témoignage C…Abdelkader, harki durant 6 ans à Sidi-Bel-Abbes :
« Des rebelles en armes, d’autres en civils, sont venus m’arrêter dans la nuit du 2 août 1962. »Pourquoi n’as-tu pas déserté avec armes selon le mot d’ordre rebelle ? »
J’ai été attaché et laissé nu, et blessé par courant électrique dans plusieurs parties du corps. Au bout de deux jours j’ai réussi à me libérer et me sauver. Je me suis mis sous la protection de l’armée. J’ai laissé ma femme et mes deux enfants prisonniers du F.L.N. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. »

Origine B…Rabah ben Ahmed, ex-harki au 12eme B.I. Tablat :
Se trouvant en ville à Tablat au moment de la manifestation du 1er juillet, sur dénonciation d’enfants qui se trouvaient en tête du cortège il fut reconnu comme harki et maltraité. Grièvement blessé(larges plaies à la tête dont il porte les significatives cicatrices} il fut laissé sur le trottoir. Ainsi qu’ALOUANI Said actuellement à X…qui pour les mêmes raisons avait subi le même sort.
Quelques instants plus tard une voiture de l’A.L.N. le récupéra ainsi que son camarade et les transporta à l’hôpital d’Aumale. Là ils furent mis dans une chambre et laissés sans soins. Des militaires de l’A.L.N. avaient donné ordre de les laisser se « déchoquer » afin qu’ils puissent être interrogés.
Deux soirs de suite il reçurent la visite de « types énormes » qui se contentèrent de constater qu’ils n’étaient pas encore en « bon état ». Enfin le troisième jours, grâce à la complicité d’une infirmière européenne qui les fit sortir de l’hôpital, ils purent se réfugier dans la caserne du 23eme R.A. où ils furent soignés puis dirigés sur Tefeschoun.
Avant de partir pour Tefeschoun les militaires du 23eme R.A. les avaient escortés à Tablat pour récupérer la famille. Mais celle-ci(épouse, mère et un neveu)avait été enlevée par l’A.L.N.
-HANAFI Salah ben Salah, caporal harki au 12eme B.I., Tablat, assassiné le 1er juillet.
-EMRI Amar ben Hamdat, harki au 12eme B.I. Tablat, assassiné le 1er juillet ainsi que son épouse et deux enfants (5ans et 2ans ½)
-FELLAH Mohamed ben Mohamed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet, son
 -épouse s’est suicidée.
-ROUBAI Mustafa ben Hocine, harki au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet à Tablat.
-FELLAH Amhed ben Mohamed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-FELLAH Lounès ben Mohamed, harki au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet à Tablat.
-BRADAT Ahmed ben Rabah, harki au 12eme B.I., assassiné le 3 juillet à Tablat, son épouse :  
-
NAHALI Messaouda
-Deux enfants 4ans ½ et 1mois ½ ainsi que
-deux enfants ont été assassinés après tortures et « promenades »devant la population.
-GUELATI Ahmed ben Lakdar, harki au 12eme B.I.,  assassiné le 7 juillet à Tablat.
-ALLEM Ahmed ben Ali, sergent-chef au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-BRIEDJ Ayache ben Rabat, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-BRIEDJ Ghallia ben Slimane, épouse de BRIEDJ Rabah, tuée le 1err juillet à Tablat (mère du précédent).
-BRIEDJ Slimane ben Rabah, harki au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet (frère de Bried Ayache)
-BRIEDJ Amar ben Rabah, 15 ans, frère du précédent, assassiné le 1er juillet.
-OMARI Said ben Hamadi, caporal harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat(beau-frère du précédent).
-DEROUICHE Tahar ben Mohamed, caporal harki au 12eme B.I., assassiné le  1er juillet à Tablat.
-OULACHE Ali ben Mouloud, caporal harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-
OULACHE Mohamed ben Mouloud
, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-OULACHE Rabah ben Mohamed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à
 Tablat.
-GUESSAB Moussa ben Amroui, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
 -Ainsi que sa mère.

-GUESSAB Ahmed bem Amroui, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-NOURI Messaoud ben Menouar, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Rablat.
-NOURI Amar ben Rabah, sergent harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-NOURI Kaddour ben Rabah, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-NOURI Mustapha BEN Rabah, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-RAHALI Ali ben Amar, caporal harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat

-RAHALI Ahmed ben Amar, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-RAHALI M’Ahmed ben Amar, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-RAHALI Mohamed ben Amar, caporal moghzani,S.A.S. de Tablat assassiné le 1er juillet.
-DAOUDI Mohamed ben Ahmed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-DAOUDI Mohamed ben Ahmed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-Le 2 août 1962, vingt harkis de la S.A.S. de Maginot (Médéa) ont été enlevés par le F.L.N. Aucune nouvelle n’en a été donnée.

Témoignage Moghzani A… Ahmed, S.A.S., Haman Meloucetre (Rovigo).
« Sept harkis et Moghzanis de Rovigo (commando de chasse 117eme R.I. et S.A.S.. Amamlouane ont été enlevés et tués vers le 1er juillet à R’mili (Rovigo), en particulier les moghzanis :
-MOUSSA Mahfoud et  
-MOUSSA Amar
. »

Témoignage A…Tahar, harki à la S.A.S. de Rivet, puis détaché auprès de la gendarmerie de Rivet :
« Le sergent  
-BOROUIS Djemal 27 ans, mokadem de la S.A.S. de Rivet, pris par le F.L.N. le 15 juillet, emmené à R’mili (Rovigo), supplicié et égorgé le 27 juillet.
-TAHAR Boussaada, harki au 2eme Bureau du 117eme R.I., pris par le F.L.N., début mars 1962, supplicié et tué quelques temps après – chair arrachée et ingurgitée de force, salée et exposée au soleil durant plusieurs jours ».

Témoignage M…ben Mohamed, harki au 20eme G.A.L., puis moghzani à la S.A.S. DE Tigzirt-sur-mer et enfin au 1/73eme R.I.M.A. à Boufarik :
-« M…ben Brahim, harki au 1/73eme R.I.M.A., a été étranglé par l’A.L.N. dans les monts de l’Atlas, au sud de Souma, au cours du mois de juillet.
-S.N.P. Djelloul, ex-harki au 20eme G.A.L., arrêté quelques jours après le 1er juillet, emmené au camp F.L.N. de Bensala (Oued el Alleug), a été décapité vers le 8/7. Sa tête a été rapportée à son père.
Sur 40 harkis originaires d’Oued el Alleug, 3 seulement se sont sauvés, tous les autres on été arrêtés. »

TEMOIGNAGE :
Recit du caporal L…Brahim, du maghzen de la S.A.S. de Texenna puis de Duquesne près de Djidjelli (Canstantine), croix de la valeur militaire, deux citations, une blessure. Engagé depuis 1956, actuellement réfugié en métropole.
« J’ai réussi à m’enfuir d’El Marsa avant mon exécution et à rejoindre Alger ou je me suis embarqué sur le Kairouan le 21 août pour Marseille. 
Voici comment les choses se sont passées pour moi et les camarades de la S.A.S.
Fin juin, le lieutenant, chef de la S.A.S. nous dit de choisir entre la France et l’Algérie. Ceux qui choisiront la France seront protégés et évacués avec leurs familles. Les autres toucheront leurs primes et se débrouilleront.
Tous voulaient la France. Mais plusieurs ont voulu d’abord rentrer chez eux. Nous avons été trois à choisir tout de suite : moi,
B…et G…
On nous a emmenés avec les familles à Djidjelli. Mais là, on nous a dit que l’armée ne pouvait pas nous loger et nous protéger ; on nous a mis dans un garage dans le quartier éloigné d’Ouled Moussa et on nous a dit d’attendre le bateau. Nous n’étions pas protégés et on nous avait désarmés. La nuit même, cinq fellaghas armés arrivent, nous font prisonniers et nous emmènent en laissant femmes et enfants. Ils nous conduisent à plusieurs heures de marche à la mechta El Marsa, douar Tamesquida et nous enferment tous les trois dans la maison du commandant fellagha HAMIOUD Lakhdar.  
Ils nous ont laissés trois jours, les mains attachées, sans manger ni boire, gardés sans cesse, sans rien nous dire. Apres trois jours, ils ont défait nos liens et nous ont gardés presque un mois, jusqu’à la fin juillet, dans la maison sans nous parler ni pouvoir sortir.
Ils nous ont conduits dans ma maison disant qu’il ne nous arriverait rien, mais qu’ils nous gardaient encore. Ils nous avaient déjà pris tout notre argent. Les femmes et les enfants étaient revenus aussi. Puis un jour les fellaghas ont réuni toute la population civile. Ils nous ont à nouveau attachés les mains à tous les trois et à un autre moghzani de la S.A.S. de Tamentout. Alors
, pendant trois jours les civils conduits par les fellaghas nous ont battus à coups de bâtons, de pierres. Nos femmes ont subi le même sort que nous. Apres ces trois jours nous étions presque morts, nous quatre et nos femmes, couverts de plaies, surtout à la tête.
Mais ils ne nous ont pas tués. Ils nous ont remis dans la maison. Mon frère a pu me dire qu’ils allaient nous tuer. J’ai pu me sauver au moment où on allait m’attacher les mains. Je sais qu’un autre s’est échappé aussi, mais il avaient les mains attachés derrière le dos : il a du être repris et tué.
Je me suis caché quinze jours dans la foret. Mon frère, la nuit, a pu me donner de la galette et un peu d’argent. J’ai gagné Fedj M’Zala puis Saint-Arnaud. J’ai pris le train pour Alger où je suis arrivé le 19 août.
A la gare, j’ai été au bureau français. J’ai obtenu un billet pour Marseille, puis pour Paris. Avant le départ du bateau à Alger, la police F.L.N. est montée à bord contrôler les musulmans. Elle a pris trois goumiers qu’elle a fait débarquer. Moi je n’étais pas sur leur liste.
Voilà ce que sont devenus les autres de la S.A.S. :
D’abord ils ont sûrement tué ma femme et peut être mon fils après mon évasion.
-GUEHAM
-BOULAHIA 
qui n’ont pas pu s’évader, et le moghzani de Tamentout ont été tués après mon départ.
-AMIOUR Said jeune mokhadem, trois citations, blessé proposé pour la médaille militaire et son frère  
-AMIOUR Abdellah  ont ete pris par les civils encadrés par les fellaghas à la mechta Tafret pour être tués.
-BOUATROUS a été pris par les fellaghas à Duquesne pour être tué.
-BELGHERBI Ahmed et son frère
-BERGHERBI Ali ont été pris à la mechta Sida pour être tués.
-SIDOUM Embarek a été pris et tué à coups de pierres à Sida.
-SIDOUM (père) est mort de tristesse.
-
MEZGHICHE Tahar
-MEZGHICHE Derradji ont été pris et tués.
Je ne sais rien sur le sort de  
-MEZGHICHE Messaoud : peut être s’est-il échappé. Le jeune  
-TEBBOUCHE Chérif, je ne sais pas. Mais il a sûrement subi le même sort. Je ne sais rien sur  
-BOUKRABA.
-
La femme de  - HANTIT
, a été tuée par les fellaghas.
-YDOUI Ahcène a été pris. Mais il a pu s’échapper avant d’être tué. J’ignore s’il a été repris.
Il y a encore six tués de la S.A.S., mais c’est plus vieux : En décembre, ont été tués entre le P.K.(point-kilometrique) 20 et Texenna, dans une embuscade :  
-
le lieutenant chef des S.A.S. de Texenna,  
-le chauffeur pied-noir de Djidjilli et  
-quatre moghzanis :
Le sergent  
-
LAKHLEF Mohamed,  
-LAKHLEF Ferhat, son frère,
-BOUFENAR Ahmed,
de Ras ben Ameur,
-DIB Aissa de Tafret.
-DERADJI, blessé, a été enlevé par les fells.
A ma connaissance, de tous les anciens de la S.A.S., trois seulement ont pu s’échapper en France dont moi-même, mais en laissant leurs femmes et familles aux fellaghas.
BELGHERBI Madani mokhadem, blessé décoré de la Croix de la valeur militaire qui est parti des le début juin avec des harkis et des militaires. Il est au camp de X… Mais ses  
-deux fils ont été tués.
ATTAL Messaoud qui s’est échappé et est engagé au 13eme tirailleurs en Allemagne. Mais ses deux frères
-ATTAL Tahar et  
-ATTAL Derradj ont été tués.  
-SA VIEILLE MERE et
-SA FEMME ont été égorgées et  
-BIEN D’AUTRES FEMMES.
Dans toutes les autres S.A.S. que je connais, c’est pareil.
Ils tuent tout le monde, tous les musulmans qui ont travaillé avec la France.
D’abord ils nous ont pris tout notre argent sans nous faire du mal. Puis, dès que l’argent a été récupéré ils ont commencé à tuer, à torturer. D’abord les harkis et les moghzanis. Ensuite les civils. Quand je suis parti, ils venaient d’arrêter pour les tuer -quatre jeunes employés de mairie qui étaient depuis toujours pour le F.L.N., mais qui avaient travaillé dans une administration française.  
C’est vrai ils tuent tout le monde, même beaucoup de femmes, même vieilles.
En général les fellaghas ne tuent pas eux-mêmes : Ils réunissent toute la population, même les femmes et les enfants et quand ils ne veulent pas, ils les obligent à nous tuer avec des bâtons et des pierres. Eux, ils gardent et donnent des ordres et les drapeaux. Moi, ma femme et mes camarades, ce sont les civils qui m’ont frappé et blessé.  
Je veux encore dire cela : J’ai vu en traversant à pied le Constantinois pour aller à Alger en me cachant, des anciens goumiers, leurs femmes et des enfants lapidés, battus et qui allaient sûrement être tués dans la rue. IL Y AVAIT ENCORE L’ARMEE FRANCAISE ET LES GENDARMES QUI REGARDAIENT SANS RIEN FAIRE. POURKOI ? POURTANT NOUS AVIONS ETE FIDELES JUSQU’AU BOUT. JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI ILS LES LAISSENT TUER SANS RIEN FAIRE. POURTANT LES FELLAGHAS EN ONT PEUR ENCORE. ILS POURRAIENT LES SAUVER, OU CEUX QUI SONT DANS LES CAMPS.
Pour moi je veux encore m’engager dans l’armée. Je n’ai plus rien. Ni même de la famille. Il me reste juste la France, l’armée et mon lieutenant.. »

 FIN du témoignage de L…Brahim, du maghzen de la S.A.S. de Texenna

Partie 2


 


 
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