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Commencé en 1971 pas encore fini en 2001. J’avais appelé ça « un livre »

Il reste néanmoins que j’en fais le :

1er témoignage - 1ères preuves -

Ce livre je le dédié au Ministre de la

Défense Nationale et à mes camarades en

activités. (de l’époque)

 

U N E    V I E     D E    G E N D A R M E

Partie I

 

C'est en regardant une émission d'Alain Decaux, à la télé, que l'idée m'est venue d'écrire un livre racontant ma vie de gendarme.

Ce jour là, Alain Decaux racontait l'épopée de l'armée de Napoléon et à ce sujet il disait qu'il était déçu, voir même frustré de ne pouvoir raconter ce qui se passait en réalité chez l'homme de troupe. En effet, ajoutait-il, les récits que nous avons, ont été écrits soit par des officiers, soit par des écrivains mais jamais par un homme de troupe. C'est vraiment dommage.

Il m'est venu un désire soudain de m'exprimer dans un double but ; Celui de donner aux générations futures ainsi qu'aux historiens avides de vérités et de détails, la possibilité de trouver un jour un écrit sur la Gendarmerie leur permettant ainsi d'avoir des références puisées à la source, et, celui de réhabiliter les sous-officiers de cette Arme tout en essayant de contribuer à l'amélioration de leur sort.

Dans l'organigramme de la Défense Nationale, la Gendarmerie se trouve être à la droite des Armées(ou à gauche). Tout bizarre que cela puisse paraître, contrairement à l'armée, la Gendarmerie est formée d'officiers et de sous-officiers. Il n'y a donc pas d'homme de troupe. Nous pouvons donc considérer que le gendarme est le simple soldat, qu'au-dessus il y a les gradés, maréchal des logis-chef, adjudant et adjudant-chef, le tout coiffé par des officiers.

La Gendarmerie est dirigée politiquement par un directeur civil, désigné par le Ministre de la Défense Nationale. Tout récemment un nouveau grade a été crée chez les sous-officiers ; c'est celui de major. Je dirai qu'il s'agit d'un grade un peu bâtard du fait qu'il n'est ni sous-officier ni officier. C'est un Sous-officier très compétent qui peut faire parfaitement si non mieux le travail d'un officier sans en avoir le grade ni la solde.

 

La Gendarmerie se trouve être la "bonne à tout faire". Les sous-officiers sont sollicités d'autorité par les hommes politiques pour leur protection, les parades, le maintien de l'ordre, le stationnement des voitures lors des réceptions, chauffeurs, ordonnances de haut commissaires, cocktails et autres hobby de la classe dirigeante et personnalités de la haute bourgeoisie, etc..

Ils sont également sollicités, par la justice, pour les enquêtes, les actes d'huissiers dans certains cas, la conduite et la surveillance des détenus dans les Tribunaux etc..

Puis les missions qui lui sont habituelles à savoir la protection des personnes et des biens. Indépendamment de ces charges nous la trouvons dans les constats: des accidents de la circulation, des vols, délits, crimes, contraventions, incendies, accidents de chemin de fer, d'avions, de services de police de la route etc..etc..etc.. Face aux médias et à la télévision vous ne trouverez plus les sous-officiers mais seulement messieurs les officiers.....

La Gendarmerie étant une grande maison nous trouvons au bas de l'échelle, le sous-officier gendarme, exerçant les fonctions de: femme de ménage, jardinier, laveur de vitres, tondeur de gazon, balayeur, et larbin en tout genre. Pour ces dernières missions nos officiers ont eu la présence d'esprit de doter notre paquetage, d'habillement adéquat : un short et une chemisette manches courtes, couleur de l'Arme et une paire de chaussure dite "pataugas".

Le fait que l'on dise couramment qu'au dessus du gendarme il y a les gradés, alors que le gendarme est un sous-officier donc un gradé confirme mon analyse à savoir : Si le gendarme est ou n'est pas l'équivalent du simple troufion. Dans l'armée, un gendarme est considéré comme un gradé, dans la gendarmerie le gendarme c'est le troufion de service, celui qui est de corvée de"chiots", planton, remplaçant, premier à marcher, femme de ménage, entretien du matériel, de la pelouse, etc.etc..

Les sous-officiers de la gendarmerie, particulièrement ceux travaillant dans les brigades, sont de service 24 heures sur 24 heures. Ils bénéficient d'une journée de repos qu'ils prennent dans la semaine rarement le dimanche. Ce jour là est un jour privilégié réservé, à mon époque, au Commandant de Brigade. Le personnel est logé par la Gendarmerie à l'intérieur des Casernes, quelques fois à l'extérieur dans des bâtiments civils où la Gendarmerie loue quelques appartements. Cela devient de plus en plus rare.

 

Les brigades de Gendarmerie que vous avez souvent l'occasion de voir en traversant une petite ville ou des villages, sont en principe, suivant l'importance de la circonscription, sous la responsabilité d'un gradé qui peut être un adjudant-chef, un adjudant ou un chef, que l'on appelle couramment "un commandant de brigade". C'est ce dernier qui fait tourner la machine laquelle peut s'avérer efficace, inutile ou stagnante pour la quiétude de la population et du reste.

Le choix du commandant de brigade par la hiérarchie s'avèrera cruciale pour l'avenir du poste, que pour la vie familiale interne. Il suffit que ce responsable ait un caractère hautain, imbue de sa personne et de son grade, une épouse qui se mêle du service et entretienne des commérages, pour que le travail s'en ressente et se créait une mauvaise ambiance à l'intérieur de la brigade.

Il est évident que le nombre d'heures de travail que l'on impose aux gendarmes, sans majoration de salaire peut être la partie essentielle des présentes contestations de cette année 1989. Cette exploitation, formellement réprouvée par la Ligue des droits de l'homme, ne semble pas incommoder nos dirigeants qu'ils soient de droite ou de gauche. La maladie dont est atteinte notre pauvre Gendarmerie est l'éclosion naturelle de l'accumulation de contraintes parfois dégradantes dont ont fait l'objet les gendarmes depuis des décennies.

Si je m'amusais aujourd'hui à calculer les heures de travail que j'ai eu à faire dans la Gendarmerie depuis mon admission, cela me donnerait environ 114180 h de travail pour 15 ans et 6 mois de service au lieu de 45260 heures prévues par toutes les conventions du travail en vigueur en France au moment où j'ai pris ma retraite en 1971.

Il faudrait revoir ce calcul en tenant compte du changement intervenu au code du travail qui stipule que le salarié doit être payé 40 heures par semaine pour un travail réel de 39 heures. Les heures au-delà de 39h. devant être payées en heures supplémentaires.

Dans la Police, les Agents font huit heures de travail, huit heures de repos, huit heures de travail, huit heures de repos encore huit heures de travail et TROIS JOURS DE REPOS. Pas une seule seconde de travail supplémentaire qui ne soit récupérée. Sur le plan juridique, suis-je ou pas, en droit de poursuivre l'État, mon employeur, pour le préjudice subi moralement, physiquement et financièrement ? (1)

Si parmi les lecteurs il se trouve un spécialiste en la matière qui veuille bien prendre ma défense et celle des nombreux collègues exploités nous en serions ravis. Certains lecteurs vont se poser la question de savoir pourquoi j'ai écrit "préjudice physique" ? Tout simplement parce qu' un sous-officier prenant sa retraite après 25 ans de service peut être considéré comme irrécupérable pour la société et déformé professionnellement à vie.

L'affectation d'un gendarme par la hiérarchie est sans appel. Le Sous officier est obligé de se plier aux décisions. Il lui est laissé le droit d'établir une demande de changement d'affectation après un certain nombre d'années passées dans la même brigade ou poste. Sur cette demande il mentionne son choix dans un ordre de préférences. En général il obtient un des départements demandés mais en ce qui concerne la brigade s'il est marié et père d'enfants en âge d'aller au secondaire, il devra prier le Seigneur pour ne pas se trouver dans un poste dit des hérité, c'est-à-dire dans une petite brigade de montagne isolée où il lui faudra se séparer de ses enfants. Ce sont des cas qui arrivent encore. La hiérarchie n'a pas l'habitude de se pencher sur les cas sociaux à moins qu'il s'agisse de l'affectation d'officiers dans ce cas le problème ne se présente pas puisqu'ils sont affectés dans des unités implantées dans les grandes agglomérations.

J'ai eu à souffrir énormément de tous ces aléas pendant ma vie de gendarme. Le pire c'est que je ne suis pas le seul, de nos jours les problèmes restent les mêmes. Le mal qui ronge la Gendarmerie risque d'entraîner sa disparition. Cela serait une perte terrible pour la Nation.

Cette disparition peut arriver tout bonnement par une décision d'hommes politiques qui préfèrent se débarrasser des problèmes de la Gendarmerie en la supprimant plutôt qu'en les solutionnant.

Nos dirigeants ont-ils une seule fois pensé qu'ils ont entre les mains un outil formidable contre la délinquance, le banditisme, les criminels, en général contre les hors la Lois? La Gendarmerie est une vraie toile d'araignée qui couvre l'ensemble du Territoire National. Depuis sa naissance en 1791, son évolution a progressé lentement par rapport aux autres Corps d'Armées et en particulier par rapport à nos confrères de la Police d'État.

 

(1)Savez vous qu’a la date d’ aujourd’hui je suis toujours racketté par les Gouvernements successifs qui sans la moindre scrupule me ponctionnent la Sécurité Sociale sans que j’en ai le bénéfice. 1967/ dec.2001-

 

 

Un Corps doté d'une expérience due à son ancienneté, avec une telle organisation, se voit délaisser au fur et à mesure des années, par ceux là même qui en ont la charge de le moderniser et de le soutenir.

 

Des locaux repoussants, de vieilles machines à écrire, des chaises et des bureaux ordinaires à l'aire des ordinateurs, des véhicules démodés, et un règlement intérieur qui ne fait que le bonheur des cinéastes. Voila la Gendarmerie d’aujourd’hui. Voilà où l'a conduit l'inconscience de nos gouvernants qu'ils soient de droite ou de gauche.

Dans mes rêves, je me vois d'abord avec un salaire décent, je vois la Gendarmerie dans de beaux locaux, uniquement composés de bureaux bien éclairés; un pour chaque gendarme. Sur chaque bureau un ordinateur même un petit, par exemple un Atari(1) fabriqué en France; avec son clavier et son imprimante. Le tout relié à un Central au plus haut niveau, sans oublier le Fichier Central, un des fichiers le plus complet, dont la Nation française peut-s’en orgueillir d'avoir. Des traitements de textes uniformes, créés uniquement pour la Gendarmerie, faciles à comprendre et rédigés en français s'il vous plait.

Je me vois toujours en rêve, " tapant" mes procès-verbaux tranquillement, sans appréhension de l'imprévu, faisant mes huit heures de travail comme un être civilisé d'un pays démocratique. Approfondissant mes enquêtes, recherchant et appréhendant les délinquants, les criminels. Avoir le temps de bien travailler et de ne pas faire les choses à moitié parce qu’appelé à constater un accident, un feu de cheminée etc..

En dehors de ces huit heures, je me consacrerais à ma famille.

« Il n'est pas interdit de rêver ». J'aimais beaucoup mon métier. Je l'aimais déjà étant jeune et pourtant écœuré par la dure réalité je languissais de prendre ma retraite…

Je voudrai revenir en arrière affin que l’on comprenne pourquoi j’ai atterri dans cette Arme qui m’avait fait tant rêvé. Le destin avait voulu que deux familles de gendarmes viennent habiter en face de la maison de mes parents. Ceux-ci avaient lié amitié avec eux et j'avais l'occasion de les écouter converser lorsqu'ils venaient boire un coup chez nous.

J'étais passionné par leurs histoires. Je me voyais gendarme, sur un beau cheval,( parce que en ce temps là, la Gendarmerie était à cheval) arrêtant et traquant des voleurs et défendant les braves et honnêtes gens. Après une enfance plus ou moins paisible, j'ai été appelé en 1954 dans la Marine Nationale à Cap Matifou, situé dans les environs d'Alger. j'ai été affecté à l'Unité Marine de Casablanca au Maroc à la suite d'une formation de un mois et demi. Le hasard était entrain de me donner sans que je le sache, un avant goût de ce que me réservait l'avenir. Les évènements pour l'indépendance du Maroc se multipliaient contre le Gouvernement français. J'ai été « baptisé » fusiller-marin et chauffeur de la seule auto-chenilles que la base possédait et datant de la dernière guerre.

Le roi Hassan avait été arrêté et déporté par le gouvernement français. Les évènements s'intensifièrent et les attentats à la bombe se multiplièrent à Casablanca en particulier. Des Anti-indépendantistes formèrent la résistance en créant "la main noire". Ils répondaient à des attentats par des représailles en plastiquant des véhicules appartenant à des terroristes ou en abattant des personnalités impliquées et complices de ces mêmes terroristes.

En représailles à ces représailles, les indépendantistes hors la loi s'attaquèrent aux militaires en tenues qu'ils abattaient d'une balle dans la tête. J'ai failli laisser ma peau un jour où en tenue de marin je me rendais avec mon cousin chez lui au quartier des Carrières Centrales.

Nous venions de descendre de l'autobus et à pied nous avions pris la direction de son domicile. Mon cousin, Adrien BUENO, marchait légèrement devant moi à une dizaine de mètres accompagné d'une voisine infirmière d'origine russe. A un moment donné, mon cousin se retourne et en criant assez fort il me demande de venir près de lui. Je me mets à courir et je dépasse un européen d'une cinquantaine d'année. Nous entendons alors, un coup de feu, l'homme que je venais de dépasser s'écroulait à terre foudroyé d'une balle dans la tête. Mon cousin venait de me sauver la vie en m'appelant. Cette balle m'était sans doute destinée car je me baladais en tenue de marin dans un quartier réputé très dangereux. J'ai eu beaucoup de chance à cette période de ma vie.

 

Je me souviens et je me vois encore traverser de nombreuse fois l'ancienne Médina de Casablanca vers 01 heure du matin. Des ruelles sombres et désertes où l'on entendait résonner le bruit de chacun de mes pas. La plus part du temps je traversais cette Médina en courrant en un temps record surtout en passant devant quelques bordels situés sur mon passage. Je connaissais les moindres recoins de ce quartier et il fallait être vraiment inconscient pour le traverser de nuit. Je gagnais, un peu plus d'un quart d'heure, en empruntant ce chemin.

 

Pour ne pas changer, les Français cédèrent aux terroristes et donnaient l'indépendance à ce pays. La queue entre les pattes ils remettaient le Roi sur son trône. Des accords furent passer pour sauvegarder les biens des plus riches qui allaient continuer à exploiter les Marocains par des marocains interposés. Le pays se vidaient des Français qui allaient continuer de remplir la liste des rapatriés d'Afrique du nord.

Je garde le souvenir d'un petit marin qu'on avait placé derrière le portail de l'Unité Marine de Casablanca, une lance d'incendie à la main pour défendre la caserne au cas où les dizaines de millier de marocains qui défilaient dans la rue en passant devant le fameux portail auraient eu l'intention de le franchir. Heureusement pour moi ils ne l'ont pas fait. Une chose nous avait tous frappé, c’était une Avenue bordée de chaque cote d’une allée de palmiers. Il ne restait plus une seule palme juste la base du tronc. Pour ceux qui connaissent ce genre d’arbre il faut savoir qu’a la base de la palme il y a que de longues épines rigides.

J'en ai vu bien d'autres mais je ne vais pas toutes vous les raconter. Ce serait un peu trop long. Je suis rentré chez moi en Algérie après avoir effectué deux années de service militaire. De Casablanca à Tlemcen, en Algérie, j'ai emprunté le train et de Tlemcen à Béni-Saf, j'ai fait de l'auto-stop.

Je suis descendu du train vers une heure du matin. La gare de Tlemcen est un peu éloignée du centre ville. Il y avait l'éclairage public mais par moment je traversais des endroits très sombres. Je n'étais pas inquiet surtout après les mauvais moments que je venais de passer au Maroc. Je m'acheminais lentement avec mon sac sur le dos jusqu'au centre ville que je connaissais très bien. Les rues étaient complètement désertes et tout était fermé. Je me suis assis dans un coin sous un lampadaire et j'ai attendu que Tlemcen s'éveille. Nous étions au mois de mai et il ne faisait pas chaud. Rien ne me touchait je n'avais qu'une seule pensée, arriver chez moi voir mes parents, et surtout ma fiancée.

A cinq heures du matin un café-maure ouvrait ses portes. J'avais un peu d'argent de mon pécule et j'étais le premier client arrivé. J'ai attendu le lever du jour en sirotant un bon thé à la menthe bien chaud et bien doux. Ca m'avait fait du bien. Je crois même en avoir bu deux.

Les clients, tous musulmans, qui sont arrivés après moi, me regardaient d'un drôle d'air, un air plutôt étonné. Je n'ai pas prêté attention. Je me suis levé, j'ai pris mon paquetage que j'ai remis sur mon dos et je suis reparti en direction de la route qui menait à Béni-Saf sous les regards médusés des français musulmans. Il faut vous dire que mon père était chauffeur de bus et qu'une fois sur deux il faisait la ligne Béni-Saf -Tlemcen et retour. Alors j'avais eu droit à quelques voyages gratuits que mon père me faisait faire pendant les vacances scolaires. La compagnie pour laquelle il travaillait s'appelait T.R.C.F.A. (Transports routiers des chemins de fer algérien). Si vous avez l'occasion de parcourir le livre écrit par l'Association des Béni-Safiens en l989 vous verrez une photo du "car" avec mon père au volant.

Après plusieurs kilomètres à pied, un automobiliste européen m'a pris à son bord. Il me regardait comme les autres, d'un air étonné et surpris. L'étonnement passé, il me dit que je devais être fou pour me promener dans la nature, en tenue et faire de l'auto-stop. "Vous ne saviez pas qu'il y a eu de nombreux attentats et que des arabes ont égorgé plusieurs européens dans la région?" Je lui ai expliqué que je venais du Maroc, que j'avais débarqué du train à 01 heure du matin et que j'ignorais ce qui se passait en Algérie. Je n'avais qu'une seule hâte, c'était d'arriver chez moi et je ne pouvais attendre le car qui faisait la ligne et qui ne partait que vers 16 heures.

Je suis parvenu à destination vers midi le même jour après avoir changé trois fois de véhicule. Inutile de vous dire que je me suis fait engueuler par ma famille et ma fiancée. Dans mon village les évènements allaient bon train. Il y avait eu plusieurs attentats à la grenade et une bombe dans un café qui avait fait de nombreuses victimes. Je sortais d'un enfer pour entrer dans un autre qui allait s'avérer être encore plus dur. Aussi « sec » je fus incorporé dans les Unités Territoriales. Je me retrouvais deux jours après avec un vieux fusil lebel dans les mains en faction sur la terrasse de l'Hôtel Robert qui de ses cinq ou six étages dominait une partie de la ville et le commissariat de police.

Après une nuit blanche, à l'ouverture des bureaux du Commissariat de Police, je m'y suis rendu pour être engagé comme auxiliaire de police. C'était mieux que de servir gratuitement dans les territoriaux. (Service qui ne m’a pas été compté dans le décompte de ma retraite)

Aux environs du mois d'octobre 1956, mon père au volant de son car, au retour de Tlemcen, fut arrêté par les fellaghas en tenue militaire et armés jusqu'aux dents. Son véhicule a été incendié à l'aide de cocktails molotow. Tous les passagers étaient musulmans à l'exception de mon père.

Toute la famille était inquiète de ne pas voir arriver à l'heure prévue l'autobus. Il avait plus de trois heures de retard. J'attendais avec ma fiancée à la station et je disais tout haut que si jamais il arrivait malheur à mon père je tuerais un jour les assassins.

Mon père est arrivé dans la soirée, ramené par les gendarmes. Il avait été sauvé de la mort in extrémis par un fellagha qui l'avait reconnu et qui avait été à l'école avec lui. Étant le seul européen, c'est au moment où il allait être exécuté contre le mur d'une vieille battisse au lieu dit "La Tafna" par un peloton d'exécution, que cet ami l'avait reconnu.

 

Pendant mon service militaire à Casablanca, j'avais subi un examen pour entrer dans la Gendarmerie. J'attendais avec impatiente de connaître la réponse. Après un deuxième teste à la Brigade de Béni-Saf, je fus convoqué à Maison Carrée le 6 novembre 1956 pour effectuer un stage d'instruction de 6 mois.

 

J'ai fait mon stage à cheval à Maison Carrée en Algérie, du 6 novembre 1956 au 6 mai 1957. Le 27 mai 1957 je rejoignais la brigade de Franchetti, département de Saïda, Sud-Oranais, avec ma femme.

 

Nous nous sommes mariés le 11 mai 1957 après le stage. A cette époque il fallait avoir une "situation" pour envisager le mariage. Ce fut fait.

Avant la fin du stage, avec d'autres élèves gendarmes, nous avions été placés en renfort dans les brigades autour d'Alger pour les renforcer et faciliter la capture d'un certain poseur de bombes "Ali la pointe". Si mes souvenirs sont exactes, il fut mortellement blessé lors de sa capture dans une cache de la casbah d'Alger par les hommes du Général Massu.

 

Sorti septième de mon stage cette affectation n'était pas une récompense mais la nation avait besoin d'hommes pour la défendre et peu importait le choix. Néanmoins mes supérieurs allèrent un peu fort en me logeant dans un réduit, une petite pièce et une minuscule cuisine dont les murs venaient à peine d'être peints à la chaux. Situé dans un coin de la cour de la caserne et ayant servi d'écuries, on pouvait encore sentir l'odeur du crottin. Le soir nous pouvions entendre les pas des fellaghas passer sous la fenêtre dont les volets n'étaient pas encore fixés et que, pour notre sécurité j'avais remis en place les bloquant de l'extérieur avec deux bouts de bois.

Fallait-il qu'ils aient vraiment besoin de bétail humain en ce temps là, pour nous loger dans de telles conditions ? J'ai essayé de protester mais en vain. Le fait d'être pied-noir et mon épouse également, je n'avais aucun espoir pour que mes protestations aient une chance d'aboutir. Il fallait me résoudre à vivre dans ce "trou à rats" d'autant plus que mes collègues métropolitains comme la hiérarchie d’ailleurs, trouvaient tout à fait normal que nous soyons relégués dans ce réduit.

Je venais de découvrir pour la première fois de ma vie, le racisme. Un racisme qui aurait pu coûter la vie à mon épouse, le bébé, qui était naît entre temps et à moi même, si par malheur les groupes de fellaghas avaient pu imaginer un seul instant que des "roumis"(1) pouvaient loger la dedans. C'est vouloir dire si nous étions bien casés. Nous avons vécu des moments de peur, d'angoisse pendant ces trois années de poste à Franchetti. Je dormais, si on peu appeler cela dormir, avec la mitraillette sous l'oreiller. Lorsque les fellaghas passaient sous la fenêtre nous retenions notre respiration et ma femme se tenait prête à mettre la main sur la bouche du bébé au cas où il se mettrait à pleurer. Les plus durs moments furent lorsque notre deuxième enfant vint au monde. Notre hiérarchie nous avait laissé croupir toujours dans ce trou à rats.

Pendant toutes ces nuits horribles, mes compagnons s'enfermaient dans la caserne nous laissant à notre propre sort. Aussi, croyez moi j'étais vachement décidé à défendre la peau de ma famille même si pour les autres elle n’avait aucune valeur. Je m'entraînais dans le noir à sortir mon arme de dessous l'oreiller à armer en la tenant dirigée vers la fameuse fenêtre prêt à bondir. J'avais toujours des grenades dans les poches de mon treillis et le pistolet accroché au ceinturon avec une balle dans le canon. Je ne négligeais aucun détail, et je couchais tout habillé.

Pour finir de nous arranger, le commandant de brigade avait décidé de mettre les prisonniers dans un local attenant à notre chambre. Parfois ils étaient entassés comme du bétail, entre vingt et quarante bonhommes. Nous les entendions le soir parler, tousser, vomir, se plaindre. A n'importe quel moment, s'ils avaient voulu, ils auraient pu défoncer la porte du local, s'enfuir après nous avoir tous égorgés. Encore aujourd'hui je me demande ce qu'auraient fait mes collègues si ce cas s'était produit? Je suis sûr qu'ils ne seraient pas sortis. Pourquoi une telle certitude ? il n’y avait pas de meurtrière de ce cote du mur d’une part et parce que nous étions attaqués pratiquement tous les soirs et qu'à aucun moment personne n’est venu s'inquiéter de savoir si nous étions vivants ou morts jusqu'au petit matin. Chez nous on dit dans des moments pareils que si on nous mettait une olive dans le trou de balle on pouvait faire pas mal de litres d'huile. A moi tout seul j'aurais pu faire concurrence à une usine.

Dans la journée nous sortions les prisonniers dans la cour. Ils pouvaient se promener et discuter entre eux. Il y avait un harkis ou un gendarme auxiliaire qui les surveillait.

Avec ma famille nous nous considérions comme voisin et presque famille puisque le soir eux et nous, étions abandonnés à notre sort. Ils l'avaient compris, aussi ma femme leurs donnait des pansements et à boire pendant la journée. Cela n'était pas du goût de tous les gendarmes et ils ne se gênaient pas pour nous demander de quel coté nous étions. Ce à quoi je répondais que c'était à eux de le deviner. Je n'étais pas aimé ni considéré comme un français à part entière mais je m'abstenais de généraliser. A un moment donné un gendarme qui était adjoint au commandant de brigade a pris notre défense et avait obtenu que si nous étions attaqués il pouvait nous héberger chez lui. Je signale que ce gendarme marié, 2 enfants logeait dans ce que l'on appellerait maintenant un F3,et que le Chef qui commandait la brigade logeait lui dans un F5 alors qu'il n'avait qu'un enfant. Je veux dire par là que s'il avait eu un peu de dignité c'est lui qui aurait du nous héberger.

Il m'arrivait souvent de partir en opération pour plusieurs jours et de devoir laisser ma petite famille à la merci des évènements. Ma femme a beaucoup souffert mais elle est restée toujours digne et courageuse jusqu'à notre départ de la Gendarmerie. Je trouve anormal qu'après avoir mené une vie de dingue elle ne puisse bénéficier que d'une demi-pension si je venais qu'à disparaître. Le travail dans la brigade était astreignant. Nous étions cinq gendarmes, un chef et deux auxiliaires pour surveiller une dizaine de communes et deux mille cinq cents kilomètres carrés de superficie. Il y avait une multitude de douars éparpillés dans tous les azimuts et il était impossible à cinq gendarmes de contrôler une telle population.

Avec les évènements il était indéniable que l'ensemble des tribus laissées sans protection ne basculent un jour dans la rébellion. Les rebelles le savaient et ne se gênaient pas pour les exploiter et les asservir. Pour les obliger à se plier, ils n'hésitaient pas à égorger les récalcitrants que se soit femmes enfants ou vieillards. Il m'est arrivé de retrouver des corps de femmes et d'hommes sauvagement mutilés et égorgés pourrissant dans la nature sous un soleil de plomb. Nous faisions les constatations et dressions procès verbal. Là, s'arrêtait toute enquête : Auteurs inconnus.....

Avec le recul je peux comparer ces crimes aux crimes commis vingt neuf ans après par les terroristes nouveaux styles qui s'autorisent en vertu de la même idéologie de faire exploser un DC 10 UTA avec 171 personnes à bord. Une enquête est ouverte contre X...

Rien n'a changé si non les procédés. Au nom de la démocratie nous subissons la loi" des méchants ". Jésus a dit : si tu reçois une baffe sur la joue gauche, ne te défend pas et tends la joue droite. A force de tendre les joues nous allons y laisser la peau.

Après avoir subi d'importantes pertes humaines en Algérie, en 1960, nous avions vaincu les assassins et rétabli l'ordre sur tout le territoire. Mais une voix malsaine, s'est élevée et a crié "Vive l'Algérie Algérienne" . Les carottes étaient cuites et bien cuites pour tous ceux qui avaient cru en la parole de la France. L'histoire vous la connaissez chers Françaises et Français mais vous ne connaissez que l'histoire que les gaullistes ont bien voulu vous faire avaler. Plusieurs départements français avec ses habitants ont été vendus à des assassins pour 10 années de pétrole et de gaz. Souvenez vous, l'indépendance de l'Algérie est intervenue en 1962 et les accords sur la livraison de ces produits ont cessés en 1972. Tout c'est passé comme une lettre à la poste. La France devenait l'équivalent du Portugal, un petit pays qui veut faire croire au monde qu'il est une grande puissance. Comme au temps d'un certain Louis, roi soleil, qui donnait des grands divertissements pour faire croire au monde que la France était riche et forte, alors qu'elle était ruinée.

 

Je revois et je reverrais toujours, cette mère agenouillée, tenant dans ses bras son enfant de 14 ans égorgé par un jeune musulman de 18 ans qui avait été élevé par cette famille parce que, abandonné par ses parents alors qu'il été tout petit. J'avais appris par la suite qu'il avait commis cet acte pour pouvoir rejoindre les fellaghas. Ceux-ci exigeaient pour accepter quelqu'un dans leurs rangs, qu'il démontre par un coup d'éclat qu'il haïssait les blancs et en particulier ceux qui ne sont pas musulmans.

Cette pratique nous la retrouvons intacte en 1989. Mais l'occident n'a rien compris. Par cette ignorance il court à sa perte. Si ce n'est pas pour demain, ce sera pour après demain. C'était le cancer, c'est devenu le Sida. Nous nous sommes battus loyalement en démocrate. Des bavures il y en a et il y en aura toujours. Mais de là à bafouer toute l'Armée, dissoudre des Corps d'élites, diviser, emprisonner des Généraux, condamner à mort de vaillants soldats qui par tous les moyens ne voulaient pas renier la parole donnée, il fallait vraiment avoir la folie du pouvoir et se prendre pour Dieu le Père.

Je revois tous cette foule de malheureux désemparés, attendant que le Porte Avion La Romanche ou le La Fayette, revienne à Mers El-Kébir charger des rapatriés de toutes origines, nous ignorions que l'Amiral Commandant ce porte-avion avait été mis aux arrêts parce qu'il avait pris l'initiative d'embarquer de pauvres malheureux que des assassins de haut niveaux avaient pris la décision de les laisser en pâture à d'autres assassins. La rumeur persistait à faire croire aux rapatriés que le Gouvernement de cette époque avait décidé d'empêcher de rentrer le maximum de rapatriements de Français d'Algérie en les bloquant dans les ports et les aéroports Algériens. Il souhaitait, ce fameux Gouvernement, qu'il y ait le plus de morts possibles afin qu'il y ait le moins possible de Français d'Algérie qui ne rentrent en Métropole.

J'en témoigne aujourd'hui que des milliers de personnes sont mortes assassinées, indirectement par le Président de la République de l'époque et par ses sbires. Il fallait crier vive l'Algérie algérienne en 1955 et éviter ce carnage et cette haine. Ou crier très fort qu'en Algérie il y avait que des Français à part entière, le démontrer en faisant les réformes qui s'imposaient aux risques de blesser l'orgueil des riches et puissants personnages qui n'avaient qu'un but celui de s'enrichir encore plus en asservissant des hommes qu'ils soient français d'origines ou Français Musulmans. Je me souviens également de ce que la rumeur avait rapporté un certain jour de 1959 à SAIDA, une petite ville du Sud Oranais où s'était tenue une réunion avec les Magistrats de ce Département. Un "Grand Homme" venu en visite avait dit : Voyez vous, ce pays ne peut pas rester Français parce qu’un jour nous aurions un Président de la République "Arabe" .( Raciste va) Qui a dit raciste ???

 

Dans la même semaine l'Officier de Gendarmerie qui Commandait la Compagnie de Gendarmerie de ce patelin nous rendait visite à son tour. Il nous a reçu un par un et lorsque mon tour est arrivé il me dit : « Tu sais cher Ibanes, je n'ai pas de bonnes nouvelles à t'annoncer. L'Algérie française c'est foutu, Il faut arrêter tous les interrogatoires et tu devrais faire ta demande de mutation pour la Métropole. Je croyais que la caserne me tombait dessus. Il me racontait alors l'histoire des Magistrats à qui un certain Grand Homme avait rendu visite. Cet Officier, Pied noir comme moi, était là, devant moi, aussi abattu que je ne l'étais. Je garderai cette image tant que je vivrais. Je n'ai pas suivi ses conseils et un an après c'était la débâcle, la débandade.

A la brigade de Franchetti, j'ai vécu le dramatique mais aussi le comique, qui ne faisait rigoler plus personne si ce n'est l'auteur de la farce.

 

Dans la Gendarmerie, cela n'est un secret pour personne, les "numéros" (les procès-verbaux) (P.V. en abréviation), sont le baromètre de la brigade. L'importance de la brigade et la valeur de son commandant sont évaluées d'après le nombre de P.V. relevés dans le mois. Cela provoquait une compétition entre les commandants de brigades d'une même compagnie pour se faire valoir aux yeux de l'officier.

Cela entraînait parfois des situations peu honorables pour la renommée de la Gendarmerie. Un jour avec deux autres gendarmes nous effectuons un contrôle de la route. Nous n'étions pas pour verbaliser tous azimuts les automobilistes. Si une infraction grave était commise, nous dressions procès-verbal. Ce jour là donc, alors que nous étions sur le bord de la route, nous avons eu la visite du commandant de brigade: "Alors, vous avez fait des P.V. ? " . "Non, il n'y a pas eu d'infraction commise ". Que je lui ai répondu !

Dessuite, il manifesta une sale gueule à notre encontre. Il se met au milieu de la chaussée et arrête une camionnette conduite par un musulman. Il se fait présenter les papiers et fait le tour du véhicule. Une fois à l'arrière, il s'assure que le conducteur ne le voit pas par le rétroviseur, et d'un coup de pied, il brise le feu rouge arrière. S'approchant de la vitre, il crie au chauffeur que son stop arrière ne fonctionnait pas. Il fait descendre le bonhomme et l'accompagnant à l'arrière il lui dit " tu vois, il ne marche pas mais en plus il est cassé ". Interloqué, le pauvre automobiliste a eu droit à son procès-verbal.

Ce fameux commandant de brigade qui est aujourd’hui officier, se retourna l'air fier de lui, nous fixant à la hauteur de toute sa connerie et nous dit :"Voilà comment on fait un numéro (P.V.)". Nous avons refusé de le prendre à notre compte et il du, pour la première fois, le rédiger lui-même.

Le côté dramatique était plus souvent à l'ordre du jour. Notre mission consistait à suivre avec le commandement, les opérations de maintien de l'ordre qui se déroulaient dans notre circonscription. Étant jeune gendarme, je fus désigné assez souvent pour ces missions. Il m'est arrivé ainsi d'être sous les ordres de nombreux officiers tels que le Général Gilles et le Colonel Bigeard qui opéraient dans la région de Saida dans le sud-oranais.

Nous étions là pour observer que tout se déroule conformément aux Lois. Si on veut. Fallait-il que la loi soit uniquement du côté de la France ?

De retour à la brigade après deux ou trois jours de djebels je remplissais un bulletin de service où je racontais succinctement le déroulement des opérations. J'omettais volontairement de signaler que les interrogatoires des fellagas capturés au prix de la mort de nombreuses vies humaines du côté des forces de l'ordre, n'étais pas conformes à la Loi!!! Que Bigeard du haut de son hélicoptère, braquait avec sa carabine US des assassins qui tentaient de passer à travers les mailles de l'armée!!!

 

Le lendemain matin je me retrouvais sur la route à contrôler les feux rouges et autres accessoires de voitures. Un soir sur deux nous étions harcelés, les pylônes métalliques électriques abattus à la scie à métaux et les poteaux télégraphiques coupés à la hache. Au petit matin le ou les gendarmes constataient les exactions et établissaient un procès-verbal contre X... Qu’ils transmettaient au Procureur de la république qui lui-même les entassait dans un coin ! Ainsi allait la vie.

 

J'étais devenu la bête noire des fellaghas. Ils m'avaient donné le surnom « d’el DIB » (le chacal). Surnom dont je n'étais pas fier. Ma vie étant menacée et craignant pour ma famille, j'ai demandé à être muté pour me rapprocher de nos parents. Grâce à cet officier Commandant la Compagnie j'ai pu obtenir une brigade importante dans l'Oranie à 33 kilomètres d'où nous étions natifs, c'était le 20 décembre 1960.

La malchance me poursuivant, je fus logé dans un deux pièces hors de la caserne, dans un quartier à grande majorité musulmane. Il n'y avait que des familles arabes autour de nous. La situation quoi qu’en apparence calme commençait à se détériorer. Les rebelles encouragés par la volte face de notre grand président, tentaient de s'instaurer dans les villes. Tous les mois, j'étais détaché 15 jours au deuxième bureau. Mon travail consistait à participer(hic) aux interrogatoires de terroristes capturés par l'armée. J'avais reçu l'ordre de mon capitaine de faire un rapport tous journalier sur le résultat de ces interrogatoires. Un genre d'espionnage de mes collègues de la P.J. et des militaires. Je n'aimais pas cette façon d'agir mais le capitaine de Compagnie était un homme du pays et je pouvais lui faire confiance. Malheureusement il tomba malade et du prendre la retraite.

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