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LES PRISONNIERS DU F.L.N.

Recueilli par Sivéra


Octobre 2002- La Voix du Combattant- Souvenirs D'Algérie- 2 témoignages de notre passé. (UNC)

Comme chaque année depuis que Guy Huel et le président Dalleau ont déterré ce chapitre douloureux de la guerre d'Algérie, les prisonniers du F.L.N. et ce qu'il conviendrait de faire pour eux, aujourd'hui, ont été évoqués au Congrès national qui tenait ses assises annuelles à Lille en mai dernier.

Nous en avons fait état dans le numéro compte-rendu (juin-juillet 2002) Oswald Calegari qui a pris la succession de Guy Huel sur ce dossier a rappelé les souffrances de ceux qui sont restés de un à 34 mois en captivité, de ceux qui ont été portés disparus et dont les corps n'ont jamais été rendus à leur famille et bien-sûr de l'état du dossier actuellement.

UN RAPPEL HISTORIQUE

C'était le 1er novembre 1956 : un détachement composé de trois jeeps tombe dans une embuscade à Lacroix. L'échange de feu est nourri. Trois soldats sont faits prisonniers :

Jacques Feuillebois
; Robert Richonne ; René Decourteix ; et emmenés en Tunisie dans un camp secret du F.L.N.

Après 18 mois de détention, les trois soldats sont exécutés. Les corps n'ont jamais été rendus à leur famille bien sûr. Du fait que le conflit n'est pas considéré comme une guerre, ces jeunes Français n'ont pas pu bénéficier des garanties habituelles de prisonniers de guerre, avec, vous imaginez, des exactions de tous ordres. Mais l'annonce de leur mort est accueillie en Algérie avec une vive émotion.

Une manifestation est prévue le 13 mai 1959 par les Anciens Combattants pour honorer leur mémoire.

Vous le savez tous, cette manifestation va dégénérer d'une façon disproportionnée, renforcée par une action préparée de longue date, programmée pour bien plus tard.

Mais cette exécution a déclenché l'exaspération de la population européenne et des étudiants. Ils considèrent que les Français d'Algérie sont en danger, ainsi que la République.

La foule incontrôlée, réclame un sauveur capable d'apaiser les tensions et de proposer un plan d'avenir.

Cet homme, nous le connaissons tous, sera
le Général De Gaulle.


LES OUBLIÉS


Lorsqu'il, y a, seulement quelques années, notre ami et regretté Guy Huel, annonçait qu'il venait de découvrir, par hasard, des anciens prisonniers du F.L.N. et que ceux, ci commençaient à rompre le silence sur les atrocités, tortures subies ; peu de personnalités ne le croyaient. En effet, depuis 1962, plus aucun gouvernement ne s'était intéressé à ce qu'ils étaient devenus.

Personne ne s'était préoccupé, ou avait simplement aidé les familles à rechercher quelques indices de vérités sur la disparition des quelques 200 soldats français faits prisonniers en Algérie, et/ou détenus dans les lieux de captivités tenus secrets en Tunisie ou au Maroc, tous déclarés Morts pour la France par la suite.

Personne, non plus, ne s'était préoccupé du devenir des 80 soldats faits prisonniers et libérés en échange des milliers de prisonniers du F.L.N.

Pourtant, ils furent eux aussi torturés, blessés, mal soignés, mal nourris, maltraités et
subirent les atrocités de leurs gardiens, et 200 autres égorgés, fusillés sans aucune protection des Accords de Genève. Les survivants, libérés et évadés, nous ont décrit leur détention qui confirmèrent les atrocités de la guerre.

Mais la Presse française, certainement mal informée, ne s'est jamais préoccupée des atrocités subies par nos propres soldats, qui eux n'étaient pas des assassins d'
enfants, de femmes ou de vieillards.

À la place, elle mit l'accent sur les tortures subies par quelques-uns de nos adversaires de l'époque, en voulant assimiler tous les Anciens d'A.F.N. à des tortionnaires. Si bavures, il y a eu, malheureusement, elles ne furent pas du seul côté 'de l'Armée française, bien au contraire, les témoignages que je détiens le prouvent largement, comme les assassinats auxquels nous assistons quotidiennement en Algérie sont révélateurs de vérité quant au sort réservé à l'époque aux populations musulmanes ou européennes, à nos soldats et à nos braves Harkis faits prisonniers.

BILAN

Du positif au négatif : la Commission nationale des Prisonniers du F.L.N. et les V.C.A.(*) dont j'ai la responsabilité a enregistré depuis sa création six points positifs :

1- Le classement des différents lieux de captivités de nos prisonniers en Camps durs, comparables à ceux de 39/45 avec comme conséquence immédiate la réouverture de dossiers devant la Commission des Pensions. À ce jour, une dizaine d'entre eux se sont vus attribuer une pension entre 15 et 30 %.

2- L'attribution de Légions d'Honneurs et de Médailles Militaires après instruction, montage de dossiers par le responsable de la chancellerie Anicet Thevenot : deux légions d'Honneur au titre de Chevalier, une au titre d'Officier et l'attribution de neuf médailles militaires.

3- L'ouverture des archives militaires au Château de Vincennes où les familles des disparus ont maintenant accès et où l'un d'entre eux a relevé toutes les cotes des dossiers archivés concernant les prisonniers du F.L.N.

4- L'accueil de l'U.N.C. des Sables d'Olonne de l'ancien prisonniers, du F.L.N., Maurice Lanfroy, détenu durant 34 mois. Les A. C., de l'U.N.C. et les élus ont tenu à lui. rendre un vibrant hommage et lui ont offert une semaine de vacances chez eux, Bravo les Vendéens;

5- L'appui du président du Sénat, Christian Poncelet et du nouveau ministre de la santé, le professeur Mattei de Marseille, du Député vosgien François VANNSON et de tous les membres de la Commission nationale de la Législation, ainsi que le Vice-Président U.N.C. Victor Blanquart.

6- La préparation d'un livre sur le vécu des anciens prisonniers et des familles des disparus par l'écrivain Raphaël Delpart, après la parution Guerre d'Algérie n° 6 par René Bail, (Collection Trésor du Patrimoine).

7- L'appui des Responsables régionaux Marcel Poli (P.A.C.A.- Corse), René Bonnet (Sud-Ouest) et Jean-Pierre Roche (Sud-Est)

Mais il y a toujours des réponses négatives à certaines questions sans parler de la lenteur des démarches. Et, pendant ce temps-là, certaines disparaissent comme Georges Duplessis (Biarritz) qui avait été détenu 28 mois...

On dénombre encore soixante survivants reconnus. Il faut donc nous hâter sinon ce sera trop tard pour tous.

Réflexion de l'ancien prisonnier du F.L.N.

La République française, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, le Secrétaire d'État aux A.C.V.G., l'Armée française, les Associations nationales des Anciens Combattants et en particulier l'U.N.C. (qui pèse de tout son poids) mettraient un point d'honneur à régler ce douloureux problème avant même l'inauguration officielle du Mémorial national dédié à tous les, morts d'A.F.N. pour la fin de l'année 2002, à Paris...

Ce pourrait être le jour de recueillement tant attendu, commun à tous les A.F.N., Harkis, civils et disparus, UNIS CE JOUR LÀ, COMME ILS L' ÉTAIENT AU FRONT.

Alors OUI mes amis nous pourrions être reconnus et être respectés par les autorités, la population et surtout la jeunesse dont on veut tellement qu'elle se souvienne.

Sachons les uns et les autres nous retrouver unis un jour par an, devant nos camarades morts pour la France et arrêtons nos luttes intestines inutiles et destructrices au nom du SOUVENIR DE MÉMOIRE.

O.Calegari

V.C.A. : victimes civiles d'Algérie.

Octobre 2002
La Voix du Combattant

LIBRE PROPOS


LES G.M.P.R - G.M.R en Algérie.


Les Groupes Mobiles de Police Rurale (GMPR) qui s'intituleront par la suite Groupes Mobiles de Sécurité (G.M.S.) pour coller à leur mission, sont rarement cités dans la littérature guerre d'Algérie malgré le rôle tenu. Cet injuste oubli tient pour une large part à l'originalité de leur statut.

Les GMPR ( G.M.S. en 1958 ) furent créées le 24 janvier 1955 sur l'initiative du Gouverneur général de l'Algérie et placés auprès de la Direction de la Sûreté nationale. L'idée conceptrice répond à la volonté d'implanter dans le bled une force de police civile et rurale. Elle se veut également promesse d'avenir en inscrivant l'action de cette police rurale dans la durée avec l'objectif, l'ordre public rétabli, de lui faire tenir une mission de sécurité de proximité.

Dans cet esprit, le recrutement vise majoritairement des français de souche locale volontaires pour relever le défi. Chaque unité organique (Groupe) bâtie et armée sur le modèle d'une compagnie d'infanterie (pouvant comporter le cas échéant un peloton monté) à un effectif de 95 hommes (2 officiers - 8 sous-officiers - 13 petits gradés - 72 gardes). Le dispositif initial est de 54 unités . Il atteint, en 1962, lors de sa dissolution, le nombre de 114 groupes implantés sur l'ensemble du territoire de l'Algérie, ce qui témoigne l'intérêt et de la réussite du système.

A effectifs constants, ce sont plus de 12 000 hommes qui servent sous ce statut particulier.

Pour répondre aux priorités opérationnelles les G.M.S. , dès leur création, sont mis pour emploi auprès de l'autorité militaire et sont partie prenante de toutes les opérations conduites par celle-ci recevant, en corollaire, des responsabilités de sous-quartiers et de postes.

Ils ont beaucoup donné: 750 morts au combat dont 32 officiers , 1300 blessés graves ... 2000 titres de guerre obtenus (l'hommage le plus récent étant la cravate de la Légion d'Honneur remise à Yeddou Saïd , G.M.S. des premiers jours , lors de la journée - mémoire des harkis de septembre 2001), des témoignages de reconnaissance par tous les grands commandements.

Les G.M.S. connurent aussi le pire : 1962, la dissolution, l'abandon du plus grand nombre, la négation de l’œuvre amorcée, seuls 2 000 gardes musulmans purent s'échapper et venir en métropole.

Vécu qui mérite mieux que le silence.

Jean Laroche
U.N.C. (57) et A.P.G.M.S.

COMMENTAIRE

Témoignages Brûlants de notre passé et de notre histoire commune, j'ai souhaité que plutôt que de croupir au fond d'archives, ces vibrants et tragiques souvenirs viennent rejoindre ce site de notre mémoire collective. Membre Adhérent de l'U.N.C. et lecteur assidu de son journal "La Voix du Combattant", viscéralement attaché à la mémoire de ceux qui se battirent pour que notre terre natale reste dans la République et ne soit pas comme maintenant soumise à la LOI de la JUNGLE, à L'OPPRESSION, à l'ARBITRAIRE, à LA CORRUPTION DES "ÉLITES". Au trop sinistrement célèbre "SOURIRE KABYLE", aux PIRES EXACTIONS, au FANATISME RELIGIEUX.

Les masques tombent et désormais chaque jour la responsabilité de la grande zhora et de ses barbouzards ne fait que se confirmer. Voilà pourquoi certains veulent que les archives du fort de Vincennes, d'Ivry (et d'ailleurs ? ) ne soient ouvertes que le plus tard possible : leur pleine et entière responsabilité apparaîtrait enfin en plein jour !

Ils iraient prendre la place de Maurice Papon à la santé ! Ce dernier n'était qu'un collégien face à ce que cache notre despote et ses complices !

40 ans après, la tragédie subsiste et s'amplifie même, de départements français, ils en ont fait un vaste goulag, fidèles à leur rouge et funeste idéologie communiste !

Sincère hommage à ceux que citent ces deux témoignages, à ceux qui sont morts et meurent encore dans l'indifférence, victimes d'une mémoire collective décidément bien sélective !

REQUIESCAT IN PACE

Sivéra


 
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