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De Gaulle
 
 

CE QUE JE N’AI PAS DIT
Par Le général JOUHAUD
Chez Fayard

LES COMMUNISTES - soit disant Français –
et  MAILLOT

P. 76 - 77

En Algérie, la lutte était certes moins sévère qu'au Tonkin. Mais la responsabilité de l'armée était plus grande que sur les autres théâtres d'opérations, étant donné la diversité des missions qui lui étaient confiées. La nation en était-elle consciente ? Avait-elle une idée du rôle, ingrat parfois, exaltant souvent, qui était le sien ? Ingrat lorsque lui était attribuée, à défaut d'une police défaillante, la mission de maintenir l'ordre dans les villes. Exaltant lorsqu'elle enregistrait des résultats spectaculaires dans le cadre de la pacification.

Non contente de construire des maisons, de multiplier les jardins, d'amener l'eau dans les champs, elle s'efforçait, selon le mot de Lyautey, « de faire de l'urbanisme jusque dans le cœur des hommes ».

Le pays se sentait-il en communion de pensée avec elle ? Le doute était permis lorsque se développaient des attaques perfides contre l'armée. Ce n'est pas sans un haut-le-cœur qu'elle apprenait l'apologie du déserteur Maillot prononcée par Arthur Ramette, le 7 novembre 1956, au Palais-Bourbon :

« Nous, communistes, estimons que Maillot a fait son devoir de patriote 1. »

Qu'avait-il donc fait ? Cet aspirant avait livré des armes aux rebelles 2, que ces derniers allaient tourner contre nos soldats. Ainsi, en pleine Assemblée nationale, on tolérait qu'un parlementaire encourageât la désertion et même la glorifiât !

Il est vrai que le chef du parti communiste, Maurice Thorez, en 1940...

Il est vrai aussi que De Gaulle en avait fait un ministre d'État.

N'est-ce pas aussi une honte de penser que Ferhat Abbas a pu dédier son livre La Nuit coloniale non seulement à « l'invincible Armée de libération nationale », mais aussi « Aux Français lucides — d'Algérie et de France — qui ont pris la responsabilité et le risque de se battre à nos côtés » !

Qui se battaient à leurs côtés, sinon les communistes et, avec plus de passion, les chrétiens progressistes.

Le professeur de philosophie à la Faculté d'Alger, André Mandouze, rédacteur à Témoignage chrétien, pouvait écrire :

« Je tiens à préciser, dès l'abord, que je suis catholique. Je ne suis pas communiste. Je collabore étroitement avec les communistes dans le combat politique. Autrement dit, je suis ce qu'on appelle un chrétien progressiste. »

Communistes et chrétiens progressistes proposeront leur concours, bien entendu accepté, au F.L.N. pour l'aider à combattre nos soldats.

Le journaliste Georges Ras rappelle, s'appuyant sur des confidences d'officiers de la 10e division parachutiste, l'étonnement de ces derniers « de découvrir, lorsqu'ils remontaient une filière F.L.N., soit qu'un Français de métropole servait de boîte aux lettres du F.L.N., soit des documents établis par des Français. Les premières bombes d'Alger ont été faites par des Français (3). »

Se battre à leurs côtés, tenter de démoraliser le contingent par une habile propagande antimilitariste, fournir aux émissaires des rebelles leur concours pour échapper aux investigations policières, au besoin pour poser avec eux des bombes, n'était-ce pas là des crimes qui relevaient des tribunaux militaires ?

Et, aujourd'hui, ces hommes relèvent la tête, se flattent d'avoir apporté leur aide au F.L.N. !

Ces actions scélérates pouvaient trouver des défenseurs dans les cénacles politiques, mais dans les djebels, ceux qui recevaient les balles fournies par ces traîtres, ceux qui risquaient leur vie, pouvaient avoir des réactions souvent vives.

Ces trahisons étaient d'autant plus inexcusables que, dans les villes, le plastic était destiné à des femmes, des enfants, des innocents, et les armes frappaient dans le dos les petits gars du contingent, qui ne faisaient que leur devoir de Français, sur une terre française, sur ordre de la nation.

 Général  JOUHAUD

 
1.  M. Ramette s'écrie «Vive Maillot!». Prié de s'expliquer, il déclare : «Nous, communistes, nous considérons que Maillot a accompli son devoir... Je dis que Maillot a accompli son devoir de patriote algérien en se battant à côté des Musulmans, des Algériens, luttant pour l'indépendance... Le fait qu'il était un officier servant dans l'armée française n'enlève rien à la valeur patriotique de son geste... Nous sommes à côté de Maillot...» Séance du 7nov. 1956, J.O., p. 4530.

 

2Henri Maillot était membre du parti communiste. Affecté au 57e bataillon de tirailleurs de Miliana, il fut chargé, malgré son dossier politique, de transporter à Alger du matériel de guerre. Le 4 avril 1956, il livrait au F.L.N. 74 revolvers, 10 pistolets, 121 pistolets mitrail­leurs, 63 fusils de chasse et un lot important de munitions. Ce matériel servira aux rebelles pour  monter le massacre de  vingt et un  rappelés, dans  les gorges  de  Palestre, le 18 mai 1956. Oui, le déserteur Maillot, le félon, aurait donc fait son devoir de Français!

 

3. Laurent theiss et Philippe ratte, op. ci


 


 
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