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PLAINTE CONTRE L'ETAT ALGERIEN

Partie  13

- GENDARMERIE NATIONALE -

PROCÈS VERBAL D'ENQUETE PRÉLIMINAIRE

Brigade des Recherches d'Oran,
ARRESTATION DE
CHOUAIL CHAIBA KADAY

Vu, les articles 17 a 19 et 75 du Code de Procédure pénale, rapportons les opérations suivantes que nous avons effectuées, agissant en uniforme et conformément aux ordres de nos Chefs :

S.I. « je sais que de nombreux européens ont ainsi été lynchés par la foule et qui même ont été conduits morts au Petit Lac. Des femmes et même des enfants sont morts ainsi, les véhicules de ces victimes sont gardés par nous et les pièces de certaines servent à réparer les autres.
...

"Apres les avoir frappés, j'ai sorti mon 9 mm et j'ai tiré deux balles à bout portant dans la tête sur deux d'entre eux Kaddouri a tiré de la même manière sur les deux autres européens.

"Puis, nos hommes ont embarqué les cadavres dans la camionnette Peugeot 203 374 EX 9G qui se trouve encore à l’heure actuelle au Petit Lac, Kaddouri a pris le volant et est parti avec 6 hommes armés de Beretta.
....

Tous les gens ont été contrôlés et appréhendés par Belacène Lahouari dans le secteur de I'autoroute et de la Cité des 4 chemins, ont été directement dirigés aux abattoirs.

"Là, ils ont été étranglés ou égorgés par Belacène Lahouari, qui sans pitié puis jetés dans la Sebkra du Petit Lac.
...

Après avoir confronté Mme ANTON Antoine avec CHOUAIL CHAILA KADAY, nous recueillons une nouvelle déclaration de ce dernier à 14 heures.

"J'ai vu la dame européenne ici présente que vous dites se nommer Madame ANTON au centre médical du Petit Lac en conversation avec BENAOUMEUR alias SI OMAR en réalité BOUMEDIENNE Ali). Ce dernier est le grand chef pour tous les quartiers d'Oran. II est sous les ordres d'ABDELHAMID.

"S.I. L'individu qui conduit la camionnette Renault Blanche et une 403 noire avec poste de radio sur l’avenue Sidi Chami et au Petit Lac est le Fidai BOUCERA Kada, c'est certainement lui qui a provoque l’arrêt de la 4 CV de M. ANTON, d'ailleurs il correspond au signalement donné par Mme ANTON, II porte une moustache, il loge au Gai Logis. "Je n'ai pas vu M. ANTON mais j'ai appris par les membres de mon organisation qu'il avait été tué par eux et son corps jeté à la Sebkra, car tous les morts sont conduits là-bas.  
...

-Document - FNL Procès-verbal de Gendarmerie d'Oran

- Le cas de Langiano et Falcone par Geneviève de Ternant

Deux jeunes gens torturés et mutilés.. Langiano, vingt ans, et Falcone, dix-sept ans et demi, des enfants du quartier populaire d'Alger-le-Ruisseau.

Le 4 mai 1962, donc trois mois après Evian, ils sont enlevés, subissent quarante et un jours de tortures effroyables à la villa Lung : on leur coupe le nez, les oreilles, on crève les yeux de l'un, on matraque l'autre ; il a perdu l'usage de la parole.

L'aveugle peut parler ; celui qui voit ne parle plus.

-Document - FLN Le cas Langiano - Falcon par G. de Ternant
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Document - FLN-bis Le cas Langiano - Falcon
"afin que nul n'oublie" de J. CASTANO

- Témoignage de Monsieur René GEHRIG,  Consul de Suisse à Oran

Une voiture apparaît, en bas de la rue Jalras, à 100 mètres. Je traverse la chaussée en courant, me plaque contre la porte du couloir pour I'ouvrir.. juste à temps... une rafale de mitraillette siffle et abat un homme qui était au coin, un peu plus loin que moi.
...
Un autre Européen arrive à son tour, en moto, pour se garer. II me semble que les Musulmans lui demandent ses papiers... mais au moment où il met sa main dans la poche...
I'un d'eux lui tire, à bout portant, une balle dans la tête...

-Document - FLN Témoignage René GEHRIG

- Le cas de Mlle Marinette B. par Geneviève de Ternant

«Terrible confession d'une jeune infirmière lyonnaise volontaire pour la coopération franco-algérienne :

«Je mets en garde les femmes et les jeunes filles de France contre ce qui les attend en Algérie !

C'est une jeune infirmière lyonnaise, pas du tout douée pour l'aventure, mais animée de beaux sentiments humains qui est venue hier, nous conter son calvaire, plus exactement son martyre. ...

-Document - FLN Le cas de Marinette B par G. de Ternant

- Témoignage de Madame, Emile SANCHEZ,

A la suite de I'enlèvement de mon mari, je me suis rendue pendant deux ans, plusieurs fois à Oran où j'ai effectué des recherches auprès des autorités civiles et militaires algériennes, la Croix-rouge française et internationale, auprès du Consul d'Oran M.Chayet qui n'a entrepris aucune recherche.

-Document - FLN Témoignage Mme Sanchez

- Témoignage de madame  BENHAMOU

Hélas, le destin lui a été fatal. Les premières balles furent pour elle; son mari s'est jeté sur elle, c'est ce qui l'a sauvé. Il est revenu chez moi, affolé, en me criant : "On a tué ma femme". Inutile de vous décrire la scène déchirante qui s'en est suivie.

 Nous étions bouleversés, et je crois bien que c'est ce crime épouvantable qui nous a fait partir d'Oran.

-Document - FLN Témoignage Mme Benhamou

Témoignage de Monsieur André GARCIA

Une fois chez moi je jetai un œil pour voir ce qui allait se passer dans la rue. Ne pouvant forcer la porte de mon immeuble je les vis se diriger sur la porte de l'immeuble à côté le n°4 et j'entendis un bruit de verre brisé. La porte de cet immeuble était en glace St Gobain. Puis quelques coups de feu claquèrent.

J'appris par la suite que le concierge, sa femme et deux ou trois amis qui étaient venus se réfugier là avaient été tués.

-Document - FLN Témoignage  André Garcia - Oran 5 juillet 62

-Un jeune soldat français aux travaux forcés dans les mines

Il arrive ainsi à la mine de Miliana. Il descend au fond. Ils sont soixante à son poste, soixante Français nus qui travaillent dans le fond de la mine et qui, en tout et pour tout, ont à boire un verre d'eau par jour et une poignée de semoule comme nourriture.

Il lèche l'humidité des parois, il boit son urine.

-Document - FLN Travaux forcés dans  les mines pour un soldat Français

-Témoignage de Monsieur  André RASTOLL, gardien de la paix

Pendant ces deux heures, sans parler ni nous retourner, nous avons entendu les départs et arrivées de véhicules, les cris, les coups de feu qui se répétaient, et toutes ces clameurs nous renseignaient sur la tuerie qui se commettait...

Par ailleurs, l'administration a obligé chacun de nous à se rendre à la préfecture d'Oran à l'effet de récupérer le certificat de cessation de paiement; faute de quoi, nous avaient-ils dit, nous ne pourrions pas recevoir notre traitement en arrivant en France. Or, le jour où j'ai quitté le port d'Oran, le 4 ou le 5 juillet, sur l'EI-Djézaïr, quinze collègues venant d'un peu tous les environs avaient été tués et pendus aux crochets de bouchers de l'abattoir.

-Document - FLN Témoignage A. Rastoll Oran  juin 62

- Témoignage de monsieur Étienne ESTÈVE-CASTILLA

Côté rue, d'une fenêtre de l'immeuble face à la station, un monsieur penché criait de lui jeter une corde pour venir vers moi car dans son immeuble on tuait à vue, femmes, enfants, vieillards. C'était un massacre.

Dans le même temps en bas, dans la rue, je vis un vieillard qui revenait du marché avec son panier de provisions, tué sous mes yeux. Un jeune armé pris un vélomoteur qui se trouvait là, le jeta sur le vieux monsieur qui tomba à terre et pointant son arme, le tua. Je ne trouvais pas de corde pour venir en aide au voisin.

J'appelais sur les ondes radio : Au secours en mer ! ici on massacre femmes, enfants et vieillards. La station de Gibraltar radio me répondit la première.

Elle me rappela un peu après et me dit que l'escadre anglaise, en alerte, appareillait pour porter secours.

Il était déjà 12 heures 45, le navire français Colomb-Béchar me contacta.

Le Cdt se mit à ma disposition.

Je lui dictais un message de secours immédiat adressé au Ministre des P.T.T et au Ministre de l'Intérieur à Paris. Le message reçu par le navire fut transmis au ministère par la station de Marseille Radio.

Plus tard, ayant rejoint le Bureau Central Radio de Paris, j'ai pu voir la copie du message reçu par la "Gare Centrale Radio" à 13 h 05 et retransmis aux Ministères.  
...

Le Quai d'Orsay avait averti les forces algériennes que devant la tournure que prenaient les événements, la France était obligée de déconsigner ses troupes et donnait un certain délai pour évacuer et éviter l'affrontement.

Les assaillants se replièrent vers le quartier St Eugène, au sud de la ville, évitant les casernes où les troupes françaises étaient enfermées depuis le 1er juillet 1962.

-Document - FLN Témoignage de ESTÈVE-CASTILLA Evènement du 5 juillet 1962

- Témoignage de Monsieur  Jean-Henri FOURCADE
...

La fille du concierge du Tribunal, musulmane qui séjournait chez des amis arabes dans leur quartier m'indiqua plus tard que des camions chargés d'européens arrivaient le 5 juillet sur la place du quartier. Les malheureux étaient déchiquetés par la foule qui piétinait les lambeaux de chair.

Le beau-père et le beau-frère d'un cousin de mon épouse, Serge Ribaud qui étaient descendus en ville n'ont jamais reparu.

En 1985, alors que j'étais Président de la Cour de St Denis de la Réunion, un fonctionnaire me déclara un jour qu'il accomplissait son service militaire à Oran, et qu'après les événements du 5 juillet, l'armée avait retiré de nombreux cadavres d'européens du Petit Lac, à la sortie d'Oran.

Pau, le 30 janvier 1999

Je précise que la présente déposition peut-être produite en justice et que je connais les peines prévues en cas de faux témoignage.

-Document  - FLN Témoignage  Jean-Henry FOURCADE Juge Instruction à Oran

Le colonel Pérolaz, Commandait la Légion de Gendarmerie d’Oran en juillet 1962.

Je me souviens très bien avoir reçu l’ordre du Colonel de ne pas intervenir pour porter secours aux Français poursuivis par les arabes du FLN. qui dévalaient sur la ville européenne par centaines.

Par contre les personnes se présentant au portillon, la grande porte étant verrouillée, étaient accueillies et mises à l’abri.

Lorsque le calme fut revenu vers les 18h, elles furent transportées en véhicules jusqu'à leur domicile pour celles qui le désiraient.

J'étais sous les ordres du Colonel PEROLAZ, j'ai été un témoin oculaire avec le dit Colonel, ainsi que de nombreux autres officiers et sous-officiers qui assistaient impuissants derrière les fenêtres lors des évènements du 5 juillet 1962  particulièrement ceux du Square Garbé où était situé le bâtiment de la Gendarmerie.

Le palais de justice se trouvait juste en face dans une petite rue  à gauche par rapport à la Gendarmerie.

Je confirme l’exactitude du témoignage de Monsieur le Juge d’Instruction Jean-Henri FOURCADE.

Je déclare être prêt à témoigner devant la Justice Nationale ou Internationale sur de nombreux autres crimes commis par le FLN dans les circonscriptions où j'étais en poste depuis le début des évènements jusqu’au jour de mon rapatriement fin Août 1962.

Je précise connaître les peines prévues en cas de faux témoignages mais que mon intention n’a d’autre but que de servir la Justice, la VRAIE.

--=o=--

Je vous livre ici un témoignage essentiel à la manifestation de la vérité,

à lire impérativement.

-Témoignage  du  docteur  Guy  SOLA
...

Sur les conseils de mon ami, le docteur André Bernard, je rapporte ici la douloureuse histoire de la mort de mon père, Manuel, disparu à Oran le 5 juillet 1962
...

Francis Baylet
, qui était agriculteur à Saïda, et qui était aussi resté à Oran, nous informa alors qu'on avait retrouvé plusieurs cadavres au "Petit Lac", près d'Oran, mais qu'on n'avait pas pu identifier. Et toujours dans l'angoisse et dans l'attente d'une nouvelle.
...

Nous nous rendîmes aussitôt à la Mairie et vérifiâmes ses dires. Il s'agissait bien de la journée du 5 juillet 1962. Notre cousin François Mas me conseilla alors, d'aller voir le préfet algérien, alors en fonction, en compagnie de Maître Luglia, avocat à Oran, car celui-ci connaissait personnellement cette personnalité, afin de lui demander l'autorisation de faire des recherches au cimetière d'Oran (cimetière Tamas'houet). Il se trouve que le préposé à la garde du cimetière était Monsieur Lubrano, père d'un de mes amis d'enfance, Albert Lubrano, au collège Notre-Dame du Sacré-Cœur d'Oran (en réalité, il s'agit d'un homonyme). J'avais demandé au préfet de m'autoriser à faire des exhumations afin de retrouver mon père porté disparu depuis le 5 juillet (nous étions le 16 novembre), alors même que nous étions soumis à un chantage de la part du commissaire Taïeb. Après bien des hésitations, et, comprenant mon désarroi, le préfet me remit une autorisation pour faire exhumer les cadavres enfouis dans la fosse 5 du cimetière.

Monsieur Lubrano n'en revenait pas que l'on ait pu m'accorder cette autorisation, mais il me promit pour le lendemain matin 17 novembre, l'aide de 4 fossoyeurs pour pratiquer cette sinistre besogne.

Le 17 novembre, donc, à 8 heures du matin, on commença à déterrer les cadavres qui avaient été entassés le 5 juillet 62. Les trois premiers corps étaient des religieuses, avec la robe marron et des souliers, types "Spartiates", puis deux corps d'enfants, puis deux hommes, une femme, semble-t-il, car la décomposition était extrême, mais les vêtements conservés. Puis, au 14ème corps, je reconnus mon père, grâce à ses vêtements griffés Guttierez, (un tailleur d'Oran) et à ses chaussettes.

Je le fis mettre de côté, arrêtais les fouilles, et fis un examen de son squelette. Il avait une perforation du crâne, certainement par balle, entrée par le pariétal gauche et sortie par l'occipital droit.

J'étais anéanti, mais en même temps soulagé, car je savais que mon père ne souffrait plus. Je fis venir une ambulance qui transporta le corps de mon père dans le caveau de famille du même cimetière et me fis conduire chez le Procureur Daste, au Palais de Justice. Il me pria, alors, de quitter Oran de toute urgence, car "ma vie, disait-il était maintenant en danger". Il téléphona lui-même à Air-France pour m'obtenir une place à destination de Paris ce même jour. Mais l'avion était complet. Il exigea une place prioritaire pour une personne en danger de mort.

J'arrivais le soir même à Orly où ma mère et ma famille m'attendaient. J'avais rapporté la griffe du tailleur "Guttierez" qui était cousue à l'intérieur de la veste de mon père, ainsi que ses chaussettes, comme preuves certaines.

-Document - FLN Témoignage du  docteur Guy SOLA

Comment espérer voir un jour s’instaurer une paix durable entre les communautés  si ceux d’en face persistent à vouloir s’imposer par la haine et la terreur dans un pays où la majorité de la population n’aspirait qu’à vivre dans la paix ?

Je ne peux m’empêcher de le dire encore aujourd’hui,  il me semble que l’Islam a déclaré  depuis longtemps à toutes les autres religions, inclus les Athées, une guerre sans merci.

-Document - FLN Extrait du Livre Blanc du Ministère de l’Algérie 

Guerre déclenchée après la deuxième guerre mondiale, avec les massacres de Sétif suivis de la guerre d’Algérie qui se poursuivent de nos jours, avec les attentats de New York du 11 septembre 2001, du Pakistan, de Bali et d'ailleurs.

Je ne parle pas  des innombrables actes terroristes survenus un peu partout dans le monde et qui ne cessent de grossir la liste des innocents, morts par la volonté de ceux  qui ne sont pas capables d’assumer leurs responsabilités pour les faire cesser.

-Document - FLN Les massacres de Sétif et sa région
-Document - FLN Sétif le Mythe

On brûle, on détruit, on pille tout ce qui est européen, considéré comme infidèle pour le FLN, combattant de la Guerre Sainte. Comme les Taliban qui ont détruit les bouddhas géants en Afghanistan, eux détruisent nos Eglises, profanent et rasent nos Cimetières. Personne ne s’émeut ! Sommes nous devenus à ce point si faibles et lâches ?

Le Livre Blanc, document officiel publié en 1957 par le Ministère de l’Algérie Française, donne à la page 9 le bilan effarent des victimes du 1er Novembre 1954, jusqu’au jour de son édition et dont  voici une copie :

Novembre 1954 à 1957

Le bilan est là, devant nous, tragique. Depuis le 1er novembre, les victimes civiles de la rébellion s'élèvent à :

6.945 hommes tués                               870      Européens

6.075   Français-Musulmans

265 femmes tuées                                 105      Européennes

160      Françaises-Musulmanes

98 enfants tués                                      35        Européens   

63        Français-Musulmans

2.233 hommes disparus                        126      Européens

2.107   Français-Musulmans

74 femmes disparues                            9           Européennes .

65        Françaises-Musulmanes

34 enfants disparus                               7          Européens

27        Français-Musulmans

401                  écoles incendiées, détruites ou pillées  

6.352               exploitations agricoles détruites                            

50.746             poteaux télégraphiques abattus           

77.963             têtes de bétail égorgées ou volées            

585.700           arbres fruitiers arrachés                            

12.436.000      pieds de vigne arrachés.

Tous les jours s'ouvrent de nouvelles tombes, s'accumulent de nouvelles ruines, génératrices de nouvelles misères.

Et pour ceux qui l’ignoreraient puisque 40 ans se sont écoulés, sachez que les chiffres officiels donnent 150 000 Harkis musulmans fidèles à la France sans compter leurs familles et 20 000 européens massacrés après le 19 mars 1962 date des accords d'Evian.

Cette macabre comptabilité ne tient pas compte des milliers de disparus (5000 environ pour les seuls européens) que le pays des droits de l'homme mit une inertie peu commune à rechercher.  Des familles des victimes  portèrent plaintes pour lesquelles il fut statué une fin de non recevoir.

Ainsi s'accomplit le funeste slogan du FLN :

LA VALISE OU LE CERCUEIL

M Jean de BROGLIE, négociateur des accords d'Evian, secrétaire d'état aux affaires algériennes, annonça à la tribune de l'assemblée nationale le chiffre "officiel" de 3080 personnes disparues après le 19 mars 1962. Le quotidien "l'Aurore" avança le chiffre de 6080 personnes. Ce nombre, qui peut paraître pour certains relativistes orientés dérisoire, correspondrait à respectivement 184 800 et 364 800 personnes pour une population équivalente à celle de la France. Ces disparus n'ont à ce jour, jamais été retrouvés, et souvent jamais recherchés (diplomatie oblige).

En 1969 M Maurice Schumann, ministre des affaires étrangères, dans une conférence de presse à laquelle participait son "ami et collègue" M Abdellaziz Bouteflika déclara : "On est obligé de se creuser la cervelle pour trouver les problèmes sur lesquels l'Algérie et la France ont une optique différente, vraiment différente"Sans commentaires.

Madame Geneviève de Ternant, Directrice de l'ÉCHO DE L'ORANIE, en relation avec les familles des disparus recevait une lettre de l'ASFED, (Association pour la Sauvegarde des Familles et Enfants de Disparus) par laquelle l'Association mettait à sa disposition les archives accumulées depuis le  5 juillet 1962, date des massacres d'Oran.

-Document - FLN Lettre ASFED Bordeaux - Archives des disparus

 Madame de Ternant joint en Annexe-I dans son Tome 1, un communiqué de l'Echo d'Oran (journal d'époque),  du Comité de Réconciliation relatif aux disparus, dont il est dit entre autre:

Un des problèmes les plus préoccupants reste celui posé par les disparitions de personnes.

Le Comite de Réconciliation a examiné la liste des disparus recueillie par le Bureau Régional de I'Association de Sauvegarde qui fonctionne dans les locaux de la Recette Municipale, 7 Rue Floréal-Mathieu à Oran.

Le Comite a décidé de publier la liste des disparitions recensées par ce Bureau.

Voici la liste avec la date  des disparitions  

-Document - FLN Annexe 1-  Liste disparitions du Comité Réconciliation

En ANNEX II du Tome 1 figure la première liste des victimes Européennes et Musulmanes transportées à l’Hôpital Civil d’Oran le 5 juillet 1962.

-Document FLN ANNEXE II - Première liste des victimes du 5 juillet 1962

Ainsi qu'une  liste des Morts et Disparus le 5 juillet 1962 et celle des Morts et Disparus avant et après le 5 juillet 1962.

-Document - FLN Morts et disparus le 5 juillet 1962
-Document - FLN Morts et disparus avant et après le 5 juillet 1962

Le Témoignage de José CASTANO, auteur d'un ouvrage sur ce douloureux dossier "Afin que nul n'oublie" révèle :

Mais le scandale éclata quand, le 15 novembre 1986 l’ASFED reçut d’un délégué de la Croix-Rouge un télégramme signé P-A Conod, nom de ce haut fonctionnaire, et rédigé comme suit :

«Confidentiellement, je puis vous dire que, selon nos dernières enquêtes et de sources sûres marocaines, il y a bien 500 à 700 Français retenus captifs en Algérie ».

« Il y a bien », c'est le présent qui est employé et non le conditionnel…

Cette révélation fit l’effet d’une bombe… et elle éclata sous les pieds de ce fonctionnaire qui fut aussitôt muté à Hanoï. Dès lors les contacts furent multipliés et les ministres intéressés interpellés avec véhémence par les députés du Front national. Tous nièrent l'existence de survivants, y compris le Premier ministre de l'époque, Jacques Chirac, qui résuma la situation en ces termes :

" Aucun élément ne permet aujourd'hui d'affirmer que certains de nos compatriotes demeureraient en vie ou, à fortiori, seraient encore détenus en Algérie. »

-Document - FLN Témoignage de José CASTANO

--=o=--

BILANS

Fin 1962 les bilans plus ou moins officiels donnaient ceci :

Dans les mémoires du Général Jouhaud :

-Militaires:

Du 1/ 11/ 54 au 02/ 02/ 62 (sur 7 ans et trois mois)

17456 tués dont 5966 par accident. Sur ces 17456 tués, on compte 6059 appelés.

D'autres sources :

G.A. Slama, dans « La guerre d'Algérie - Histoire d'une déchirure»

(Ed. Découvertes-Gallimard), donne le chiffre total de 24.614 tués sans autres précisions

J.C. Jauffret dans « Soldats en Algérie 1954-1962 » (Ed. Autrement-Mémoires) dénombre 23.196 tués, 288 prisonniers et/ou disparus du 1.11.54 au 19.3.62. Il Y ajoute logiquement les pertes subies après le cessez-le-feu, notamment 75 tués en mars, 253 tués (17 officiers, 84 sous-officiers, 152 hommes de troupe), 28 disparus au moins du 1.4 au 1.7.62. Pour lui, les pertes subies par le contingent s'élèvent à 9.283 tués dont 6.158 au combat.

Le chiffre total des pertes des militaires « réguliers» consécutives à la guerre d'Algérie, compte tenu des malades et des blessés ayant pu décéder dans des délais postérieurs à sa conclusion, d'erreurs possibles dans les décomptes, est sans doute inférieur à 25.000 hommes Parmi ces victimes, un peu moins de 10.000 appartiennent au contingent, dont 65 % tués au combat. Les disparus, présumés prisonniers, doivent malheureusement être inclus dans la rubrique des tués du fait de la sauvagerie reconnue de l'adversaire.

Pour le Colonel Le Goyet, auteur de «La guerre d'Algérie» (Ed. Perrin), pour la période du 1.11.54 au 2.2.62, les pertes subies par les forces de l'ordre pour un total de 17.456, sont constituées par Il.490 tués au combat et 5.966 morts d'accidents. Dans cet inventaire, le contingent compterait 6.059 tués (320 officiers, 520 sous-officiers, 5.219 hommes de troupe), auxquels s'ajoutent 259 disparus, 379 déserteurs, soit un total de 6.697.

Pour le Général Faivre, dans « Les combattants musulmans de la guerre d'Algérie " (Ed. l'Harmattan), sur un total général de 23.196, fait état de Il.765 tués au combat pour l'Armée de Terre. S'y ajouteraient 371 tués pour la Marine Nationale, 1047 pour l'Armée de l'Air, ce qui fournit un total de 24.614 dont 6.115 appelés (330 officiers, 530 sous-officiers, 5.255 hommes de troupe), sans préciser le nombre des prisonniers, disparus et déserteurs.

- Coté Civils

25.000 morts près de 9.000 blessés

environ 3000 disparus

- Coté harkis

150.000 morts

Blessés  inconnus

Près de 5.000 disparus

D’après les historiens:  morts, blessés,  disparus, environ 500.000

Officiel côté français environ 200.000

- Coté F.L.N.

Morts au combat 143 000
14.000 morts de purges internes & rivalité FLN/MNA

Le terrorisme FLN en France à fait 4176 morts dont 3957 musulmans et 8813 blessés dont 7745 musulmans

Pour ma part le bilan total le plus proche de la vérité pourrait se situer aux alentours de  300 000 morts.

--=o=--

Sous le titre : HAINE DES RACES - XÉNOPHOBIE -

Je lis à la page 21et suivantes  toujours du Livre Blanc et je peux vous affirmer que je n'ai jamais ressenti en moi ou chez les Français d'Algérie la moindre haine contre ceux que j'ai, que nous avons, toujours considérés comme nos frères. Et nombreux étaient les musulmans qui avaient les mêmes sentiments que nous.

Mais il est arrivé un moment où trahi par la France, il ne faut pas avoir peur de le dire, ils ont dû, malgré eux, choisir la pire des solutions.

Le « terrain » étant ainsi préparé, les appels à la haine des races se succèdent, identiques dans le fond, variés dans la forme, mais toujours aussi nocifs dans leurs conséquences,

Quelques exemples pour vous donner une idée de ces appels à la haine débités journellement par les radios favorables aux  FLN.

Extraits
...

- CAR DIEU  FAIT  TRIOMPHER  LES  CROYANTS

VOIX DES ARABES    - 22 h. - 19-5-57

(Chronique du Maghreb arabe, extrait du programme du Maghreb arabe.)

Les moudjahidines algériens savent parfaitement quelle est la voie à suivre, celle qui a été tracée et imposée par Dieu, par le Coran, par leur Prophète, et leurs pères. Ils arriveront certainement au but qu'ils se sont proposé s’i!s continuent à marcher sur cette voie bénie. .  
...

« Mes frères, ne tues pas seulement - mais mutilez vos adversaires sur la voie publique,..

Crevez-leur les yeux... coupez leurs bras et pendez-les.

« Soyez certains que ce que vous ferez jettera la peur et la poltronnerie parmi les soldats du colonialisme. Ce ne sont pas des êtres humains, ce sont des bêtes sauvages, ne connaissant que la loi de la jungle, »

-Document - FLN Apologie de la haine

[Partie 14]
 


 
- Comite Veritas
- Alger 26 Mars 1962
- Ravin Rouge - Le Film
- le site des Bônois
- Pied-Noirs Aujourd'hui
- Association-Mostaganem
- Armand-Belvisi
- Bivouac-Legion.com
- Jean-Paul Gavino
- Le site du Clos-Salembier
- Mauvaise Graine
- Les Souffrances Secrètes
- Tenes Algerie
- Annuaire web africain
- http://mascara.p-rubira.com
- ADIMAD
- Site de Jaques Vassieux
- http://www.enfant-du-soleil.com
- Cercle algérianiste de Montpellier
- Pointe Pescade
- Jean-Pax Meffret
- Les tournants Rovigo
- l'Echo-Chons Patriotes
- Jocelyne Mas
- Coalition Harkis
- Le coin du popodoran
- http://oran1962.free.fr
- MIGDAL
- Ass. victimes du 26 Mars 1962
- Les Raisons de la colère
- Alger-Roi.fr
- Croisitour
- Dessins de Konk
- Secours de France
- Oran Cite des Jardins
- Pied noir,rapatrié

- http://coordination.cnfa.free.fr
- http://www.harkis.info
- http://www.salan.asso.fr


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